Nucléaire: Accusations américaines

NUCLEAIRE / Accusations américaines

El Watan, 5 juillet 2004

Selon le journal américain, le Washington Times, citant le journal en ligne The Middle East Newsline, les Etats-Unis auraient fortement conseillé à l’Algérie d’ouvrir ses infrastructures nucléaires à des inspections.

Le journal en ligne a rapporté que le pays de George W. Bush s’inquiète du fait que l’Algérie ait acquis des équipements qui peuvent servir à la fabrication d’une bombe au plutonium. Cette information intervient au moment où un réchauffement exceptionnel des relations algéro-américaines sur fond de coopération intense en matière d’armement et de lutte antiterroriste a été constaté. Pas plus loin que samedi, un message du président américain, adressé à son homologue algérien, laissait penser que son administration soutenait l’Algérie sans aucune réserve. Cependant, certains observateurs attribuent ces nouvelles accusations aux milieux ultraconservateurs qui ont déjà sévi par le passé en mettant en cause les motivations du programme nucléaire algérien. Alger s’est défendu à l’époque en assurant que ce programme n’a été mis en place qu’à des fins scientifiques et civiles et non militaires comme le soutiennent les cercles américains à l’origine de la polémique. Ce n’est pas la première fois que de telles allégations sont exprimées à l’égard de l’Algérie. L’année dernière, un autre organe de presse américain, en l’occurrence The Weekly Standard, avait publié un article d’Henry Solkolski, directeur de Non Proliferation Policy Education Center (NPEC), dans lequel il est signalé que l’Algérie comptait fabriquer des armes nucléaires. Pour étayer ses dires, ce responsable de NPEC avait rappelé que l’Algérie avait mis en marche un deuxième réacteur nucléaire qui, indique-t-on, possède des caractéristiques qui suscitent les craintes des experts. Il convient de rappeler que l’Algérie a adhéré en 2000 au Traité d’interdiction complète des essais nucléaires. En outre, l’Algérie s’est déclarée disposée à coopérer avec l’Agence internationale de l’énergie atomique.

Par Nora Boudedja