Levée de la contrainte du service national

EMPLOI

Levée de la contrainte du service national

Le Quotidien d’Oran, 6 décembre 2003

Les jeunes sont désormais libérés de la contrainte du service national qui pesait lourdement sur toutes leurs ambitions à vouloir se procurer du travail. Ceci est annoncé par une directive adressée, en ce mois de décembre, par le directeur central de l’organisation du marché de l’emploi à toutes les délégations à l’emploi de jeunes des 48 wilayas, en plus du fait de l’étalement de la période de relèvement de renouvellement du contrat pré-emploi à une année au lieu de six mois.

Cette directive a été favorablement accueillie par de nombreux diplômés des universités qu’on a rencontrés et qui se sont exprimés sur les raisons qui les empêchaient d’accéder facilement à ce type d’emploi profitable beaucoup plus au sexe féminin qui n’était pas contraint à une telle exigence qu’était l’accomplissement du service militaire.

Pour le directeur de l’emploi de la wilaya de Annaba, cette décision va encourager les universitaires à se rapprocher davantage de son institution du fait que dès qu’annoncée, la nouvelle a déjà drainé beaucoup de monde. «Nous sommes à 6.000 inscrits et nous avons bénéficié de 2.000 postes supplémentaires pour l’année 2004″, nous a fait savoir M. Nadji qui ambitionne d’atteindre un nombre assez important d’inscrits d’ici la fin de l’année. Ce quota a été dégagé des 35.000 postes supplémentaires décidés par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, lors de la rencontre des cadres de la Nation, les 22 et 23 octobre au Palais des Nations, à Alger.

Pour sa part, la délégation de Annaba avait réalisé pour l’année écoulée un placement de 4.646 universitaires au sein d’entreprises économiques dont 2.225 de sexe masculin et 2.421 de sexe féminin. Dans cette ventilation, l’administration a enregistré un effectif de 1.221 au profit des filles contre 575 pour les garçons qui ont occupé en totalité les 992 postes liés aux activités de génie civil et de travaux publics ainsi que 200 postes dans l’industrie contre seulement une vingtaine pour les filles. Quant aux services, les filles ont pris la part du lion, avec 1.180 postes contre 458 pour leurs concitoyens. Ces disproportions sont expliquées par la disponibilité des postes octroyés par les entreprises économiques aux intéressés qui étaient eux-mêmes chargés de la prospection.

Cette situation va trouver certainement un répondant à l’issue de la rencontre des opérateurs économiques des secteurs privés et publics avec le chef de l’exécutif de la wilaya de Annaba, dans le cadre de leur sensibilisation autour du sujet et surtout autour de l’insertion de façon permanente des jeunes à la fin de la période de renouvellement du contrat de pré-emploi. En réalité, c’est un contrat d’une durée de deux années. Les mêmes dispositions sont applicables pour les techniciens supérieurs dont l’occupation pour 2003 n’a pas dépassé 215 postes où le secteur privé n’a participé qu’avec 25 postes seulement.

Dans le même ordre d’idées, concernant le projet de construction des 1.200 magasins au niveau de la wilaya et relevant de la décision du président de la République, les multiples rencontres avec les intervenants concernés ont abouti à la finalisation de la phase primaire du dossier dont l’étude ne va pas se limiter à la construction de simples épiceries mais tiendra bien évidemment compte des activités productrices et créatrices d’emploi. Les locaux seront, selon le délégué à l’emploi des jeunes de la wilaya de Annaba, utilisés de manière efficiente et implantés à travers plusieurs zones des communes pour permettre une occupation rationnelle des jeunes.

Hamza K.