Restructuration des services secrets : comment la DCSA a supplanté le DRS

Restructuration des services secrets : comment la DCSA a supplanté le DRS

Fayçal Hamdani, TSA, 12 août 2015

Lancée en septembre 2013 par le président Bouteflika, la restructuration des services de renseignements algériens se poursuit avec, cette fois, de nouvelles prérogatives pour la Direction centrale de la sécurité de l’armée (DCSA).

Près de deux ans après avoir quitté le DRS pour rejoindre l’état-major de l’armée, la DSCA a quasiment supplanté le Département que dirige l’inamovible général Toufik.

Selon une source sécuritaire, l’état-major de l’ANP a décidé de renforcer les prérogatives de la DCSA pour en faire un véritable service de renseignements plus important que le DRS. Ainsi, le centre principal militaire d’investigations (CPMI) a été promu au rang de service central opérationnel militaire d’investigations (Scomi). Cette structure basée à Alger est en charge des investigations, du traitement des informations en provenance des autres services de sécurité, et des interventions sur le terrain dans la lutte contre le terrorisme et la protection de l’armée.

Autre changement opéré par l’état-major de l’ANP, la promotion des centres régionaux de la DCSA en Centres opérations de la sécurité de l’armée (Corsa), avec de nouvelles prérogatives dont celles d’intervenir sur le terrain notamment dans la lutte antiterroriste. Ses agents ont carte blanche pour arrêter et interroger des suspects.

En outre, les Bureaux de la sécurité de l’armée (BSA), présents dans les secteurs militaires au niveau des wilayas, sont promus en Services de prévention et de la sécurité de l’armée (SPSA). Leur rôle : surveiller les activités politiques, protection des casernes, surveillance des militaires, contre-espionnage et le terrorisme.

Progressivement, la DCSA récupère quasiment toutes les prérogatives du DRS y compris l’accréditation des journalistes étrangers.