Affaire BCIA: Un des accusés condamné

ORAN : AFFAIRE BCIA/UN DES ACCUSES CONDAMNE PAR CONTUMACE COMPARAIT DEVANT LE JUGE

Il écope de 3 ans de prison ferme et une amende d’un million de dinars

Le Soir d’Algérie, 21 juin 2007

Depuis le début du procès de l’affaire de la BCIA dite “des traites non avalisées”, le 27 janvier 2007, il était fait sans cesse référence aux onze accusés en état de fuite. A l’issue du procès, après plus d’un mois, le verdict concernant les accusés en fuite fut prononcé en date du 28 février. Parmi eux, figurait le nom de B. Sahraoui (38 ans), commerçant de son état, qui fut condamné par contumace à 10 ans de prison ferme et une amende d’un million de dinars.
Ce dernier s’étant rendu au parquet général au mois d’avril dernier sur conseil de son avocat, qui a introduit de suite une opposition à la condamnation, a comparu hier devant le tribunal criminel d’Oran, pour répondre du chef d’accusation de participation à la dilapidation de deniers publics. En ce jour de procès, on était loin de l’ambiance qu’a connue cette même salle lors du procès de pas moins de 54 accusés dans l’affaire de la BCIA. Seul dans le box des accusés, le dénommé B. Sahraoui était face au président de la cour dans l’attente de son procès. Accusé d’avoir signé deux traites non avalisées pour un montant de 124 millions de dinars, le mis en cause nia avoir eu connaissance de ces traites et déclare qu’un certain “Abdelghani” l’avait contacté pour acquérir une marchandise auprès de l’un des principaux accusés dans l’affaire, en l’occurrence Ahmed Fouatih. Pour ce faire, il devait ouvrir un compte au niveau de la BCIA. Les documents qu’il avait signés étaient, selon lui, ceux nécessaires pour l’ouverture de son compte, qu’il n’a d’ailleurs jamais utilisé. Quant aux traites, il dit ne rien savoir les concernant. Suite à son réquisitoire, le procureur général a requis contre lui la peine de 5 ans d’emprisonnement. Pour sa part, la partie civile s’est dit convaincue que l’accusé était conscient de la “transaction commerciale” illégale qu’il avait conclue avec d’autres accusés dans cette affaire. L’avocat de la défense, Me Benabdesadok a tenu à préciser à l’intention de la BEA : “Qu’elle est mal placée pour donner des leçons de patriotisme, lorsque ses avocats disent que l’accusé a porté atteinte à l’intégrité de l’Algérie… Car si ce n’était la négligence et la complicité de certains cadres de la BEA, mon client ne serait pas derrière les barreaux”. Après délibérations, l’accusé fut reconnu coupable des faits qui lui étaient reprochés et condamné à 3 ans de prison ferme assortis d’une amende d’un million de dinars.
Amel B.