Rassemblement pour Ali Mécili

À l’initiative de sa famille et de ses amis

RASSEMBLEMENT pour Ali Mécili

Le dimanche 13 avril 2014 à 14 h 30

Cimetière du Père Lachaise – Entrée principale

Dans son dernier éditorial pour  » Libre Algérie », le journal qu’il avait créé, Ali Mécili écrit : « Habitués qu’ils sont à toutes les farces électorales qui ont émaillé l’histoire de l’Algérie depuis 1830, les Algériens et les Algériennes préfèrent se taire sur le sujet. Lorsqu’ils se déplacent pour déposer leur bulletin dans l’urne, peu importe d’ailleurs ce qui est imprimé sur ce bulletin, ils s’empressent aussitôt de justifier leur geste en brandissant le fameux tampon qu’il faudra peut-être montrer demain pour voir aboutir toute démarche administrative. Si le pouvoir avoue aujourd’hui plus de 25 % d’abstentions à Alger et à Oran et au moins 15 % de bulletins nuls, c’est tout bonnement pour cesser de se couvrir totalement de ridicule en continuant à faire voter les morts, les handicapés et les malades mentaux qui s’entassent dans les asiles d’aliénés ressemblant fort à des camps d’internement. »

En 2014, à la veille de l’élection présidentielle algérienne, le président d’un parti politique soutient le plus sérieusement du monde: « Oui, je voterai pour Bouteflika mort ou vivant. »

Hier, on faisait déjà voter les morts et, aujourd’hui, on pourrait donc aller jusqu’à voter pour un mort. Les historiens qui, plus tard, se pencheront sur l’histoire de l’Algérie apprécieront à leur juste valeur de telles avancées démocratiques.

Tant de vies sacrifiées pour ça et parmi ces vies, celle d’Ali Mécili, combattant avec Hocine Aït-Ahmed pour la démocratie et les droits de l’homme, assassiné le 7 avril 1987 par la Sécurité militaire algérienne. Il nous manque.

Retrouvons-nous, plus nombreux que jamais, le 13 avril prochain à 14h30, pour conjurer le désespoir et nous recueillir sur sa tombe.

Paris le 31 mars 2014

Annie Mécili