Femmes : Pour le droit au travail décent

Femmes : Pour le droit au travail décent

El Watan, 27 octobre 2008

Si le travail est un moyen de subsistance, il doit être aussi un moyen d’épanouissement et de bien-être. La lutte pour l’égalité des droits commence par le travail décent.

Elles sont des centaines, voire des milliers de femmes à travailler dans des usines, des ateliers ou même chez elles, dans des conditions pénibles, livrées à l’exploitation et autres abus. A l’occasion de la commémoration du centenaire de la Journée internationale des luttes des femmes, la Commission nationale des femmes travailleuses (CNFT) organise, depuis hier et pendant quatre jours, au centre de la mutuelle des matériaux de construction de Zéralda, un atelier sur l’impact financier international, sur l’activité économique des femmes et sur leur vie de tous les jours. Dans le but de ranimer le combat militant des femmes pour leurs droits, cet atelier de formation, inscrit sous l’égide du Bureau international du travail et auquel a pris part le Centre américain pour la solidarité travailliste AFL-CIO, vise aussi à « fournir des repères utiles au débat sur le rôle et la place des femmes dans l’économie et la société et à renforcer leurs capacités à agir pour réaliser les conditions d’un travail décent et d’une vie décente pour les femmes ».

La présidente du CNFT, Soumia Salhi, insiste sur la mobilisation autour de la lutte pour les droits en ces temps où les lendemains sont de plus en plus incertains. Les retombées de la crise financière menacent d’être lourdes sur le monde du travail et sur la qualité de vie des citoyens. « Il est plus que nécessaire de raviver l’adhésion de tous autour de la sauvegarde des acquis et militer pour d’autres droits. La femme a un rôle à jouer en s’engageant davantage dans le travail syndical et en militant pour un travail décent », indique encore Mme Salhi.

Venues de 22 wilayas, de nombreuses femmes au parcours syndical riche de plusieurs années expriment leur volonté d’enrichir leurs connaissances en matière de défense des droits de leurs congénères. Elles refusent de se voir exister uniquement lors d’élections organisées au niveau de leurs sections syndicales ; elles veulent s’affirmer en membres influents dans ces structures de lutte et prétendre à des postes de responsabilité.

Par Nadjia Bouaricha