Prévue les 8, 9 et 10 avril : Grève des fonctionnaires dans 23 wilayas du Sud

Prévue les 8, 9 et 10 avril : Grève des fonctionnaires dans 23 wilayas du Sud

par S. E. K. & R. N., Le Quotidien d’Oran, 9 avril 2013

Les fonctionnaires des wilayas du Sud ont entamé, hier, une grève de trois jours à laquelle ont appelé plusieurs syndicats (Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (SNAPEST), Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (UNPEF) et le Syndicat national autonome du personnel de l’administration publique (SNAPAP) et le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES). Selon le président du SNAPEST, Meziane Meriane, un nombre important de fonctionnaires des secteurs de l’éducation, de la santé publique et de l’administration publique ont répondu à l’appel de grève.

Selon lui, un taux de suivi de 72,51% a été enregistré dans les rangs des enseignants dans les 23 wilayas du sud du pays. Et un taux global de 67% de suivi de la grève a été enregistré pour l’ensemble des grévistes dans ces mêmes wilayas. Cette grève de trois jours (8, 9 et 10), décidée par ces syndicats, vient rappeler aux tutelles une revendication qui devait connaître son application, il y a quatre ans, en même temps que l’application des nouveaux statuts particuliers et régimes indemnitaires. Les grévistes avertissent, si aucune réponse n’est donnée à leurs revendications, ils opteront pour une autre grève de 3 jours, durant la semaine prochaine, et ainsi de suite jusqu’à satisfaction de leurs doléances.

Si l’on accorde du crédit aux déclarations du président du SNAPEST, l’évidence d’une nouvelle étape dans le malaise du Sud est plus que probante et l’on constate en définitive que le prix de la paix sociale privilégiée par les autorités n’a pas encore été évalué à sa juste hauteur. Cette grève nationale qui ne dit pas son nom est la conséquence directe de la flambée des salaires et le pire est encore à attendre.

Il ne s’agit pas seulement de revendications fortes de demandeurs d’emplois, mais aussi de travailleurs qui réclament une amélioration conséquente de leurs salaires. Cette réclamation, on le sait, est aujourd’hui nationale et touche l’ensemble du monde du travail. Il est donc évident que le replâtrage initié par le gouvernement par des ajustements salariaux pour parer au spectre du printemps arabe a été bien une décision irraisonnée bien que toutes les revendications des travailleurs soient légitimes. Il se trouve seulement que ceux qui ont le pouvoir de décision n’ont pas fait la nuance entre ce qui est légitime et ce qui est objectif. On ignore les conséquences de cette grève sur la vie de tous les jours.

Mais la politique salariale initiée, ces derniers temps, fait que pour 23 wilayate, en plus de ne pas avoir du travail, on hérite d’une administration, d’une école et d’une santé qui ne veulent plus tourner.