Le nouvel aéroport d’Alger sera prêt en 2006

Maghlaoui l’a affirmé hier

Le nouvel aéroport d’Alger sera prêt en 2006

Arab Chih, Liberté, 18 décembre 2005

Le ministre des Transports a affirmé être “en train de chercher un partenaire étranger” pour prendre en charge sa gestion.

La mise en exploitation de la nouvelle aérogare d’Alger interviendra au plus tard à la fin du premier trimestre 2006. C’est Mohamed Maghlaoui, ministre des transports, lui-même, qui l’a affirmé, hier, au forum de l’Entv. Lancés depuis une vingtaine d’année, les travaux de réalisation de cette structure s’achèveront fin janvier de l’année prochaine, a-t-il encore affirmé. “J’ai visité le chantier il y a 3 jours. Je crois que le délai sera respecté”, a-t-il indiqué. Expliquant le retard mis dans la finalisation du chantier, le ministre soutient : “C’est un chantier très complexe, une véritable usine.”
Pour ce qui est de sa gestion, M. Maghlaoui a indiqué qu’il est “en train de chercher un partenaire étranger”.
Pour ce qui est de l’ouverture du transport aérien, il n’interviendra qu’une fois que l’opération réorganisation d’Air Algérie et du renouvellement de sa flotte serait arrivée à son terme.
La compagnie de M. Benouis est invitée par le ministre à s’investir dans le marché international pour y capter des parts. Et d’indiquer que le premier vol sur la ligne Alger-Montréal interviendra l’été prochain.
Des négociations sont, également, en train d’être menées avec les chinois pour l’ouverture d’une ligne aérienne avec Pékin. Pour ce qui est de la formule réduction du prix du billet sur la ligne Alger-Paris initiée par les responsables de la compagnie au mois de ramadhan passé, M. Maghaloui l’a jugée “efficace”.
Concernant l’anarchie régnant dans le secteur du transport routier dans la capitale, M. Maghlaoui reconnaît qu’il lui est “impossible d’en finir en une ou deux années”. “Je ne peux pas envoyer à la casse les 57 000 véhicules de transport appartenant au privé. La réorganisation du transport privé est une vaste opération et l’Etusa à elle seule ne suffit pas”, a-t-il expliqué. La solution ? Mettre en place un réseau de gestion intégrée. “Si dans 5 ans, on arrive à doter Alger d’un tel réseau, on aura fait œuvre utile”, a-t-il fait remarquer.
Mais pour désengorger la capitale, il compte, également, sur l’achèvement des travaux du métro qui sera réceptionné en septembre 2008 et qui absorbera un flux de 200 millions de voyageurs/an, les 2 tramways qui desserviront l’est et l’ouest de la capitale et les 3 téléphériques dont les travaux seront lancés en 2007 et finalisés en 2009.
Pour ce qui est des aires de stationnement informel tenu illégalement par de jeunes algérois, le ministre a indiqué que “la gestion des voiries est du ressort des collectivités locales”. Et d’ajouter, en se basant sur les résultats d’une étude, que la capitale accuse un déficit de 40 000 places de parking.
Pour ce qui est du secteur ferroviaire, M. Maghlaoui a indiqué qu’il a bénéficié, dans le cadre du plan de soutien à la relance, d’une enveloppe de 500 milliards de dinars puisque, explique-t-il, “depuis 20 ans, on a cessé d’investir dans les chemins de fer”. Résultat des courses : dégradation de la voie ferrée et indisponibilité du matériel de traction.
Et d’indiquer que le taux de disponibilité des locomotives est de 32%. C’est pourquoi un programme d’achat de nouvelles locomotives, 30 du Canada et 17 de l’Espagne, est déjà lancé.

A. C.