Investissements arabes : L’Algérie a drainé 35 milliards de dollars depuis 2002

Investissements arabes :

L’Algérie a drainé 35 milliards de dollars depuis 2002

par Z.M, Le Jeune Indépendant, 28 novembre 2007

Le montant des investissements arabes en Algérie a grimpé à 35 milliards de dollars durant les neuf premiers mois de l’année, dont 15 milliards provenant de la société émirienne Emmar, selon le président de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI), M. Brahim Bendjaber.

«Ce montant cumulé depuis 2002 atteindra 40 milliards de dollars à la fin de cet exercice et 50 milliards à la fin de 2008», a-t-il indiqué hier lors d’une conférence de presse coanimée avec le directeur du groupe libanais Al Iktissad Wal Amel pour la région de l’Afrique du Nord, M. Hocine Faouaz.

Pour le président de la CACI, la conjoncture économique actuelle, notamment la hausse du pétrole, présente une énorme opportunité pour l’Algérie. Pour étayer ses propos, M. Bendjaber a rappelé que la rente pétrolière des pays arabes, évaluée à plus de 1 000 milliards de dollars, génère des excédents importants que ces pays veulent utiliser dans des investissement sûrs.

«Comme la région du Golfe est déjà saturée par les grands projets d’investissements elle ne pourra plus résorber d’autres projets de grande envergure. Aussi, les opérateurs de ces pays recherchent d’autres terrains vierges et sûrs pour injecter leur argent», a-t-il argué.

Il a ajouté à ces facteurs celui de l’instabilité politique et sécuritaire que vit la région depuis les évènements du 11 septembre. A partir de ces données, le président de la CACI a affirmé que l’Afrique du Nord sera la région qui drainera le plus d’IDE et que l’Algérie sera l’une des destinations des capitaux arabes.

La tenue les 20 et 21 janvier prochain du forum arabe sur l’investissement en Algérie avec l’aide du groupe libanais Al Iktissad Wal Amel permettra de vendre l’image de l’Algérie aux opérateurs arabes en les informant sur le potentiel d’investissement et les opportunités d’affaires que recèle le marché algérien.

A titre illustratif, le président de la CACI a cité la réussite des investissements arabes en Algérie dans la téléphonie mobile, le médicament, les matériaux de construction et l’immobilier. M. Hocine Faouaz a prévenu, pour sa part, l’impact des lenteurs administratifs et de la bureaucratie qui pourrait constituer un frein pour la croissance des IDE.

A ce titre, il a proposé l’installation d’un conseil national pour les mégaprojets de sorte que les grands projets ne passeront pas nécessairement par l’Agence nationale de développement de l’investissement. Z. M.