Sonatrach : L’usine de GNL d’Arzew entrera en service en juin

Sonatrach : L’usine de GNL d’Arzew entrera en service en juin

El Watan, 29 mars 2014

La capacité opérationnelle de cette unité, réalisée par Saipem pour le compte du groupe public Sonatrach, est de près de 4,7 millions de tonnes par an ; ce sera ainsi la plus grande usine d’Algérie.

L’usine de liquéfaction de gaz naturel implantée dans la zone industrielle d’Arzew, près d’Oran, devrait vendre son premier gaz cet été. «Nous espérons dès juin», a révélé mardi dernier Marco Fantolini, directeur de la technologie GNL auprès de Saipem, filiale du groupe énergétique italien ENI. Ce responsable, cité par des médias spécialisés, s’exprimait lors d’un événement industriel à Goyang, en Corée du Sud.
L’usine d’Arzew, qui est entrée dans la phase de refroidissement des réservoirs de stockage, est à présent prête à être testée, a ajouté le responsable italien lors de la conférence.

La capacité opérationnelle de l’usine, réalisée par Saipem pour le compte du groupe public Sonatrach, est de près de 4,7 millions de tonnes par an ; ce sera ainsi la plus grande usine d’Algérie, selon le directeur de la technologie GNL de Saipem, un groupe mêlé à un scandale de corruption. Interrogé sur un projet similaire en Australie dont le coût est une fois et demi plus élevé, M. Fantolini notait que l’usine d’Arzew était un ancien site industriel, ajoutant que les coûts salariaux sont plus faibles en Algérie par rapport à l’Australie. Sonatrach avait accepté à un prix de production défini en décembre 2008, période où les prix du marché étaient inférieurs à ce qu’ils sont actuellement. Pour rappel, Saipem avait remporté le contrat de construction de l’usine pour 4,5 milliards de dollars. L’attribution de ce contrat s’était déroulée dans des conditions surprenantes.

Dans un premier temps, il avait été octroyé publiquement au consortium anglo-indonésien Petrofac/IKPT, avant qu’il ne lui soit retiré en faveur de l’italo-japonais Snam Projetti-Chyoda. A l’époque, le groupe algérien avait jugé les garanties offertes insuffisantes et ne répondant pas aux exigences de Sonatrach pour ce qui était de la capacité de production et de l’aptitude de celui-ci à réaliser le projet dans les conditions requises. Ce projet, dont les travaux ont été lancés en décembre 2008, permettra d’accroître la capacité de production de GNL afin de répondre à la demande des marchés européens et asiatiques.

Cette infrastructure permettra aussi de générer 15 000 emplois directs et indirects. Financé à 100% par Sonatrach, ce nouveau train sera alimenté par le gaz naturel provenant des champs de Gassi Touil et Rhourd Nouss.
Quatrième exportateur de GNL au monde, Sonatrach dispose actuellement de trois usines de GNL produisant entre 42 et 44 millions de mètres cubes de gaz liquéfié par an. Le groupe ambitionne de porter ses capacités de liquéfaction à 60 millions de mètres cubes en 2014.
Hocine Lamriben