Conséquence de l’attaque d’In Amenas : l’Italie et l’Espagne veulent réduire leurs importations de gaz algérien

Conséquence de l’attaque d’In Amenas : l’Italie et l’Espagne veulent réduire leurs importations de gaz algérien

Hayet Zitouni, TSA, 4 juin 2013

Les mauvaises nouvelles s’accumulent pour l’Algérie. L’Italie et l’Espagne ont pour objectif de réduire leurs importations de gaz naturel d’Algérie, annonce, ce mardi 4 juin, l’agence Reuters, citant plusieurs sources et des analystes.

Les deux nations européennes importent environ 30% de leur gaz d’Algérie.

Léonardo Senni, chef du département de l’énergie au ministère du Développement économique italien, a déclaré à l’agence Reuters : « Nous avons besoin de nouvelles sources d’approvisionnement. » L’agence économique révèle que le groupe italien ENI a d’ores et déjà renégocié à la baisse le volume de ses contrats de gaz algérien, la semaine dernière, sans en préciser le montant.

L’Espagne peut également inquiéter l’Algérie. « Nos importations de gaz africain doivent être de plus en plus fiables et notre plus grande préoccupation concerne l’Algérie. Nous sommes donc à la recherche de nouvelles sources d’importation », a déclaré un importateur de gaz espagnol anonyme, cité par Reuters.

La principale raison est d’ordre sécuritaire, selon Reuters. L’attaque terroriste d’In Amenas a ainsi laissé des traces importantes, tout comme la guerre au Nord-Mali et la présence de terroristes non loin des sites d’exploitation. Des analystes issus de la communauté du renseignement ont expliqué à Reuters que la chute des ventes de gaz de ses principaux clients en Europe « pourrait mettre l’Algérie face à des risques de troubles sociaux ».

« L’Etat algérien a pris des mesures pour améliorer la sécurité », a déclaré en retour Abdelhamid Zerguine, directeur général de Sonatrach, cité par Reuters. Au-delà des questions sécuritaires, le gaz algérien exporté a chuté depuis dix ans de 70 milliards de mètres cubes à un peu plus de 50 milliards de mètres cubes actuellement, selon les données du ministère de l’Energie américain, cité par Reuters.