Khelil écarte toute hausse de la production

Opep

Khelil écarte toute hausse de la production

par M. S., Le Quotidien d’Oran, 14 février 2008

La Commission africaine de l’énergie (AFREC), une nouvelle institution qui aura pour mission de créer un climat de coopération entre les Etats africains pour le développement des ressources énergétiques, sera installée officiellement ce dimanche, à Alger, a annoncé hier, Chakib Khelil, ministre de l’Energie et des Mines.

Selon le ministre, le lancement officiel de cette nouvelle commission aidera le Continent à remédier à « une carence institutionnelle en mettant sur pied un cadre adéquat de coopération et de concertation pour développer ses immenses ressources énergétiques », tout en précisant que cette commission a la vocation d’être un instrument au service des objectifs de développement de l’Union africaine.

Le siège de l’AFREC sera à Alger, et les statuts de cette institution seront approuvés lors de la réunion de dimanche qui regroupera une trentaine de ministres de l’Energie de l’Union africaine (UA), ainsi que des représentants des institutions financières et des organisations énergétiques régionales et internationales comme l’OPEP et l’UE.

L’AFREC, qui a été créée par la 37ème conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Organisation de l’Unité africaine à Lusaka en juillet 2001, a bénéficié d’un budget de fonctionnement de 1,1 million de dollars pour l’exercice 2008. Le ministre de l’Energie et des Mines et président en exercice de l’Opep, Chakib Khelil, a aussi écarté hier, lors d’un point de presse, toute augmentation de la production de pétrole lors de la prochaine réunion de l’Opep qui est prévue à Vienne en mars prochain. « Tout ce que je peux vous dire c’est qu’on ne va pas augmenter la production », a-t-il répondu à la presse qui l’a interrogé sur la décision que devrait prendre l’Opep quant à une baisse ou à une augmentation de sa production pétrolière. Il a signalé que la prochaine réunion de l’Opep « tiendra compte dans sa décision de tous les éléments du marché pétrolier ». « Je ne peux pas vous dire ce que la conférence de l’OPEP prendra comme décision, mais dans tous les cas de figure, elle va tenir compte de tous les éléments du marché pétrolier », a-t-il affirmé, tout en ajoutant que la réunion de Vienne « étudiera la situation du marché et prendra la décision appropriée pour le stabiliser », rapporte l’APS. Dans sa réponse, il a cité les données que l’Opep considère comme facteurs de baisse de la demande attendue au deuxième trimestre de l’année en cours. Il a cité une probabilité de récession de l’économie américaine, premier consommateur mondial de pétrole. Les autres facteurs de baisse de la demande résident dans la hausse des stocks de brut américains en raison des travaux de maintenance dans les raffineries américaines, et la révision à la baisse des prévisions de croissance de la demande en pétrole de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) qui les situe actuellement à 1,3 Mbj contre des prévisions précédentes de 1,8 Mbj. Khelil a fait savoir, par ailleurs, qu’une réunion des ministres des Finances des pays membres de l’Opep va se tenir, à la demande du Venezuela, pour discuter de la tarification du pétrole, mais sans préciser la date de cette rencontre. Interrogé sur la question de l’alignement des prix du gaz sur les prix mondiaux, il a répondu que les prix pratiqués par l’Algérie couvrent largement les frais de la production, du transport et contiennent des marges de bénéfices. A ce propos, il a souligné que « c’est aux pays européens de diminuer les taxes sur les produits pétroliers notamment les carburants s’ils veulent une baisse des prix ». Les taxes sur les produits pétroliers en Europe constituent 80 % des prix contre seulement 30 % aux Etats-Unis pourtant grand consommateur.