Les firmes espagnoles en force

ZAPATERO AUJOURD’HUI A ALGER

Les firmes espagnoles en force

Le Quotidien d’Oran, 14 juillet 2004

Dans la délégation qui accompagne aujourd’hui le Premier ministre espagnol, M. José Luis Rodriguez Zapatero, figurent plusieurs hommes d’affaires représentant les secteurs de l’énergie, de l’eau et l’assainissement, du transport et des télécommunications. Selon le communiqué de l’ambassade d’Espagne à Alger, les responsables des plus importantes compagnies espagnoles devraient faire le déplacement. Il s’agit des compagnies Iberdrola, Endesa, Cepsa, Gas Natural, Grupo Duro Felguera, ACS, Sacyr Vallehermoso, CAF, Telefonica et OHL.

La majorité de ces entreprises connaissent bien l’Algérie pour y être établies. La plupart d’entre elles interviennent dans le secteur pétrolier et gazier (aussi bien au niveau de la production que de l’exploration) et énergétique en général comme Cepsa, Endesa et Iberdrola.

Les compagnies Cepsa et Endesa sont associées au projet Medgaz (gazoduc Algérie-Espagne), dont le coût est estimé à environ 600 millions de dollars.

Ces deux compagnies sont actionnaires, respectivement à hauteur de 20% et 12%, de la compagnie Medgaz chargée de mener des études de faisabilité pour la pose de ce gazoduc qui relie l’Algérie à l’Europe en passant par l’Espagne. Le projet devrait être opérationnel à partir de 2007.

L’Algérie prendra en charge les coûts de construction depuis les gisements jusqu’à la côte. La compagnie Cepsa opère en association avec le Français TotalFinaElf au niveau du gisement d’Ourhoud, où est également présente la compagnie américaine Anadarko.

Pour l’installation et l’exploitation d’un terminal de stockage de GNL et de regazification à Mugardos (Espagne) et la mise en place d’un système de transport de gaz à Galicia (Espagne), sept entreprises espagnoles sont actionnaires dans ce projet avec la compagnie nationale Sonatrach. Endesa est un des actionnaires majoritaires avec 21% du capital. Sonatrach détient quant à elle 10% du capital, estimé à plus de 15 millions d’euros.

Globalement, les entreprises espagnoles sont toujours présentes parmi les soumissionnaires dans les principaux appels d’offres lancés dans le secteur énergétique, dont celui de l’électricité, comme le projet de la centrale de Skikda.

Par contre, pour les entreprises espagnoles du secteur des télécommunications, le succès n’était pas au rendez-vous.

Telefonica, dont un de ses dirigeants sera à Alger aujourd’hui, a été malchanceuse dans la course à la troisième licence de GSM lancée par l’Algérie. Après s’être retirée à la dernière minute avant l’ouverture des plis des offres de la 2e licence GSM, remportée en 2001 par Orascom, Telefonica a finalement soumissionné pour la 3e licence. L’offre de l’opérateur espagnol était inférieure de quelques millions de dollars à celle de son principal concurrent, le koweïtien Al Watanya, qui a remporté la licence.

Globalement, et en matière d’échanges commerciaux entre les deux pays, en 2003, l’Espagne a occupé la cinquième place parmi les principaux fournisseurs de l’Algérie, derrière la France, l’Italie, les USA et l’Allemagne, avec 523 millions de dollars sur 9,940 milliards de dollars des importations algériennes durant cette année. Selon les statistiques disponibles au niveau des douanes algériennes, par rapport à 2000, les exportations espagnoles vers l’Algérie ont baissé de 4,21%.

Pour ce qui est des exportations algériennes, l’Espagne occupe la 4e place derrière l’Italie, la France et les USA. En 2003, ce pays a importé pour plus de 2,3 milliards de dollars de produits algériens constitués essentiellement d’hydrocarbures, soit 12% des exportations algériennes au cours de l’année écoulée.

Mohamed Mehdi