Algérie-Qatar : Un complexe sidérurgique à Bellara

Algérie-Qatar : Un complexe sidérurgique à Bellara

par M. Aziza, Le Quotidien d’Oran, 8 novembre 2012

Un contrat de partenariat a été signé, hier, entre l’Algérie et le Qatar pour la réalisation d’un complexe sidérurgique, dans la zone industrielle de Bellarra, à Jijel, d’une capacité de production de 2 millions de tonnes d’acier par an, rien que pour la première phase du projet.

Le contrat a été signé par le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, Cherif Rahmani, et le ministre qatari de l’Économie et des Finances, Yousef Hussein Kamel. Les deux partenaires dans ce projet, sont le groupe «Sider» pour la partie algérienne et le groupe «Qatar Steel» pour le Qatar.

Cherif Rahmani a déclaré que le coût de ce futur complexe est de 2 milliards de dollars, un complexe sédérurgique qui permettra à notre pays, non seulement de satisfaire la demande nationale en matière d’acier, mais aussi la création d’emplois. Le ministre des finances, Karim Djoudi a, quant à lui, précisé que ce complexe «nous aidera à limiter nos importations en matière d’acier et contribuera à coup sûr, à la création de l’emploi et au développement économique du pays».

Pour sa part, le ministre qatari de l’économie et des finances, Youcef Hussein Kamel a déclaré que les discussions récentes, qui ont eu lieu entre les deux parties, ont été fructueuses. «Je reconnais que j’étais sceptique au début, j’ai pensé que cela allait prendre beaucoup de temps, mais à ma grande surprise, nous avons discuté 7 dossiers de partenariat en l’espace de deux heures» a-t-il souligné, en précisant que plusieurs projets sont envisagés dans différents domaines, de la logistique, le stockage, les engrais, la pétrochimie, et dans le domaine des hydrocarbures et du gaz. A cela s’ajoute des projets dans le domaine de l’agriculture et celui du maritime. «Des projets qui consistent à créer des entreprises mixtes entre le Qatar et l’Algérie».

Le représentant du Qatar, a précisé que sept projets de partenariat seront signés, probablement, durant la première quinzaine de décembre, lors de la visite prévue de l’émir du Qatar, cheikh Hamad Ben Khalifa Al Hani. Il a indiqué que même ce contrat de partenariat de complexe sidérurgique, sera signé d’une façon officielle et définitive par l’Emir du Qatar et le président Bouteflika.

RAPPORT CRITIQUE DE LA COUR DES COMPTES : EXPLICATIONS DE DJOUDI

Interrogé sur les irrégularités dans la gestion de l’argent de l’Etat, relevés par la cour des comptes, le ministre des finances, karim Djoudi a déclaré que «l’enjeu maintenant est que les secteurs concernés et les ordonnateurs concernés, qui ont été destinataires de ce rapport puissent, soit confirmer, si le problème est réel, ou présenter des explications à la chose, soit apporter des correctifs lorsque c’est nécessaire ».

Le ministre des finances explique que dans le rapport ce qui apparait c’est dans l’aspect fiscal et aspect modernisation (recouvrement fiscale et dépenses fiscales). «Ces critiques vous les trouverez, tout le temps, quel que soit le niveau d’amélioration de la qualité des services. Ce genre de critiques est normal» estime Djoudi en précisant «vous n’aurez jamais un rapport qui vous dira que tout est parfait». Et d’ajouter «qu’il y a des degrés dans la critique et ces degrés de la critique, il faut les prendre en considération, et ca fait parti du jeu».

Djoudi a affirmé que c’est la raison pour laquelle son département a pris la décision d’accélérer le processus de production de loi du règlement budgétaire après 27 ans d’absence et la nécessité que la cour des comptes puisse apporter son avis. «C’était dans l’intérêt d’une meilleure transparence dans la production Budgétaire, et c’est aussi pour l’amélioration de la qualité de restriction de la dépense par les ordonnateurs», dit-il. Pour Djoudi «il s’agit d’un jeu que tout le monde doit accepter et nous l’acceptons».

Pour ce qui est des projets non réalisés, le ministre explique qu’il ya eu beaucoup de pression et que notre pays n’a pas une grande capacité de répondre à un grand programme d’équipement, notamment quand on sait que les pouvoirs publics ont sollicité les compétences locales.

Pour ce qui est de l’argent qui dort dans les comptes spéciaux, Djoudi a précisé «qu’il ne s’agit pas d’argent proprement dit, ce sont des écritures comptables, et si cet argent n’a pas été utilisé, nous en tant que ministère des finances, ça nous arrange du moment que nous avons opté pour une restriction des dépenses pour ne pas peser sur le trésor public».

Le ministre reconnait «il est vrai que certains secteurs ont utilisé ces comptes, d’autres ne l’ont pas fait, mais il faut savoir que tous ces comptes sont soumis au contrôle et fonctionnent selon la loi de comptabilité publique» a-t-il conclu.