6 milliards d’euros en investissements directs étrangers en 2004

Le secteur des hydrocarbure reste le grand bénéficiaire

Algérie : 6 milliards d’euros en investissements directs étrangers en 2004

Par Mahmoud Mamart, La Tribune, 20 février 2005

L’Algérie a attiré, en 2004, 6 milliards d’euros en investissements directs étrangers (IDE) répartis comme suit : 4 milliards dans le secteur des hydrocarbures et 2 milliards dans le secteur hors hydrocarbures, a indiqué hier l’un des responsables de l’Agence nationale de développement de l’investissement (ANDI).Selon l’APS, qui cite les propos de M. Djamel Zeriguine, chef de la division des IDE et des conventions à l’ANDI, ces IDE hors hydrocarbures déclarés au niveau de l’ANDI représentent le secteur des communications, le dessalement de l’eau de mer, l’agroalimentaire, la banque et les services financiers, la sidérurgie, le médicament, le tourisme ainsi que la promotion immobilière et la réalisation de centres d’affaires.La plupart des projets d’investissement enregistrés en 2004, ajoute la même source, constituent le prolongement de grands projets entamés depuis quelques années par des investisseurs étrangers, notamment arabes, dont l’Egypte reste le premier investisseur hors hydrocarbures en Algérie. En effet, ajoute M. Zeriguine, «sur les 2 milliards d’euros d’investissements déclarés à l’ANDI, il y a des projets qui seront entamés prochainement et d’autres qui attendent la finalisation des procédures administratives», en soutenant toutefois que «le foncier reste un problème majeur» pour les investisseurs. Selon les chiffres communiqués par l’ANDI, une agence de promotion de l’investissement qui a vu le jour en 2001, en remplacement de l’APSI, ce sont près de trois mille projets d’investissements hors hydrocarbures, nationaux et étrangers, d’un montant global de 328 milliards DA (quelque 4,5 milliards de dollars) qui ont été déclarés à l’agence durant les neuf premiers mois de l’année précédente. Dans une Algérie qui connaît actuellement une situation financière macroéconomique très favorable, et profitant de la bonne tenue des cours du pétrole, le gouvernement accélère la cadence dans les privatisations et s’efforce de capter les investissements étrangers tant attendus pour la relance de l’activité économique. Des économistes n’ont pas écarté l’éventualité, dans le cas d’une amélioration significative du climat de l’investissement, que l’Algérie puisse attirer jusqu’à 3,6 à 4,3 milliards d’euros d’IDE par an.Après avoir souffert d’un isolement international sans précédent durant les folles années du terrorisme, l’Algérie a, en matière d’attraction d’IDE, été l’un des pays africains les plus prisés ces trois dernières années. En 2003, le Conseil national de l’investissement (CNI) avait agréé des projets d’IDE d’un montant global de 2,3 milliards de dollars, et à la même année, l’ANDI avait enregistré des intentions d’investissement étranger d’un montant d’environ 1 milliard de dollars. Dans le domaine des hydrocarbures, et de 1999 à 2003, c’est un montant cumulé d’investissements de 8,6 milliards de dollars qui a été investi par des sociétés étrangères en association avec Sonatrach et ses filiales dans les domaines de l’exploration et du développement des gisements existants, selon les chiffres du ministère de l’Energie et des Mines.

M. M.