Le Congrès mondial des juifs originaires du Constantinois organise un colloque

Le Congrès mondial des juifs originaires du Constantinois organise un colloque

Enrico Macias et Benjamin Stora au programme

par S.B, Le Jeune Indépendant, 26 mars 2005

Le chanteur Enrico Macias et l’universitaire Benjamin Stora participeront dès aujourd’hui à une rencontre à El-Qods, dédiée aux juifs originaires de la ville de Constantine. C’est à l’initiative du «Congrès international des juifs originaires du Constantinois», rapporte dans son site électronique une fondation israélite, que ces deux personnalités, toutes deux natives de Constantine, prendront part à cette rencontre prévue jusqu’au 3 avril prochain.

Lundi, Enrico chantera sa ville natale lors d’une grande soirée de gala en compagnie de son orchestre andalou. Enrico Macias, qui n’a jamais caché son attachement identitaire à Israël, aura, en compagnie notamment de Benjamain Stora, lequel discourra au sujet des juifs de Constantine depuis la Seconde Guerre mondiale jusqu’à leur départ d’Algérie, à se rendre sur les tombes des grands rabbins originaires de l’antique Cirta.

Au cours de ce rassemblement des juifs natifs du Constantinois, les participants, outre une visite à Haïfa et Natanya, seront reçus à la Knesset, participeront à un office religieux à la synagogue «Sidi Fredj Halimi» d’El-Qods et auront à s’informer sur l’activité sioniste, objet d’une communication au programme de ce rendez-vous comme ils assisteront à la projection d’un film sur la ville de Constantine.

La présence d’Enrico Macias à ce colloque des juifs originaires du Constantinois servira certainement la cause des opposants à son retour à sa ville natale, lesquels pourront y voir la preuve de la «caution» et une «sympathie avérée» du chanteur envers la politique «répressive» d’Israël dans les territoires occupés.

C’est justement cela qui a conduit ses opposants, notamment l’actuel chef de la diplomatie algérienne Abdelaziz Belkhadem, à se liguer et à exercer une pression telle que son déplacement prévu le 16 mars 2000 à Constantine a dû être reporté sine die pour ne pas dire annulé.

Cela dit, il est attendu que la rencontre d’El-Qods évoque à nouveau le droit au retour ainsi que le droit aux compensations financières. Pour rappel, des pieds-noirs avaient décidé dernièrement de porter l’affaire des indemnisations au niveau de l’instance onusienne.

Attitude vivement dénoncée en Algérie aussi bien par les pouvoirs publics et les partis politiques que par la société civile. S. B.