Un dialogue sur fond darrestations, de polémiques et dagressions
Mouvement citoyen-pouvoir
Un dialogue sur fond darrestations, de polémiques et dagressions
Moussa Ouyougoute, La Tribune, 17 novembre 2002
Alors que les contours dune nouvelle perspective de dialogue entre les archs et le pouvoir semblent se dessiner, on append que des délégués, placés sous contrôle judiciaire, risquent dêtre écroués.Cest systématique. A chaque fois quil y a une initiative valide, du moins présentée comme telle, on ne sait rien de la présente offre de dialogue si ce nest que depuis quelques semaines déjà, des groupes de personnes, des ex-dialoguistes, des ex-détenus, des délégués ayant pris leur distance vis-à-vis de la structure des archs, voire des parents de victimes étaient en quête dun cadre pour discuter de la crise et par la suite sortir la région du cycle de la violence et offrir par la même occasion une sortie honorable aux délégués, piégés par les querelles dogmatiques. La proposition se brise logiquement sur un écueil.Effectivement, cest quasiment au même moment que survient lagression dont a été lobjet, mercredi dernier au parking de lhôtel El Aurassi, un militant du RCD, avocat de surcroît, et de menace de mort proférée à son encontre ainsi quau professeur Mohand Issad, aux avocats Miloud Brahimi, Khaled Bourayou et Mokrane Aït Larbi et au docteur Sadi. Lesquelles personnalités se sont montrées, depuis le début des événements, solidaires du mouvement des arouch.Cest également à cette occasion que lancien président de la République Ahmed Ben Bella a décidé de jeter un pavé dans la mare et dire tout le mal quil pense du Congrès de la Soummam et de son principal artisan, Abane Ramdane, qui, pour la circonstance, nest plus présenté en duo avec son frère jumeau Larbi Ben Mhidi, autre cheville ouvrière de la réunion dIfri. Un pavé dans la mare qui pourrait plus donner prétexte aux jusquau-boutistes et aventuriers de tous bords pour refuser et torpiller toute perspective visant le règlement définitif de la crise, a regretté un ancien délégué de la vallée de la Soummam. Le porte-parole de la société civile dEl Kseur et membre influent de linterwilayas, Ali Gherbi, avait fait part de ce projet de nouveau round des négociations que lactuel chef du gouvernement serait sur le point dengager avec toutes les bonnes volontés. Seulement, la multiplication dinitiatives sur le terrain, à linstar de celles engagées par les ex-dialoguistes, des ex-détenus de la prison de Lakhmis et des parents de victimes, a sorti lhomme fort dEl Kseur de sa réserve car le projet pourrait se faire sans lassociation des principales figures médiatiques du mouvement des arouch.
M. O.