Le déplacement forcé des Palestiniens est un «crime de guerre»
R. N., El Watan, 19 octobre 2024
Le haut commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a estimé jeudi que les déplacements forcés effectués par l’armée d’occupation sioniste contre une grande partie des Palestiniens dans le nord de la bande de Ghaza constituent un «crime de guerre».
Dans une déclaration aux journalistes de New York, M. Türk a souligné que les droits de l’homme doivent être au cœur de toutes les consultations aux Nations unies, affirmant l’importance de cela, en particulier à la lumière des développements au Moyen-Orient. Les conclusions du dernier rapport de l’IPC de l’ONU sont «plus qu’horribles» et que le risque de famine demeure dans toute la bande de Ghaza, a-t-il ajouté en affirmant que «le monde ne peut pas permettre que cela se produise».
«L’entité sioniste est tenue de faciliter le flux de nourriture, de fournitures médicales et d’aide humanitaire vers Ghaza conformément au droit humanitaire international, malheureusement, la réalité sur le terrain montre que l’aide à Ghaza n’arrive pas», a-t-il déploré. Le responsable onusien a estimé que «le déplacement forcé d’une grande partie de la population du nord de Ghaza constitue un crime de guerre».
Depuis le 6 octobre, l’armée d’occupation sioniste a poursuivi son invasion terrestre dans le nord de la bande de Ghaza, coïncidant avec ses frappes aériennes et ses bombardements d’artillerie contre les maisons des citoyens et les écoles abritant des personnes déplacées.
Concernant l’agression sioniste au Liban, M. Türk a mis en garde que les attaques sionistes contre la force de maintien de la paix des Nations unies (Finul) pourraient également constituer un crime de guerre. «Ces tensions déraisonnables doivent cesser. Un cessez-le-feu est indispensable», a-t-il insisté.
Ciblage des journalistes
Le 10 octobre, la Finul a annoncé que deux soldats de la Force de maintien de la paix au Liban avaient été blessés lorsque l’armée d’occupation sioniste a pris pour cible une tour de guet de cette force au Liban. Le lendemain, l’armée d’occupation a visé l’entrée principale du centre de commandement de la Finul dans la ville de Naqoura, au sud du Liban, avec des obus d’artillerie.
Une tour d’observation de la Finul a été touchée par un obus tiré par un char sioniste, blessant deux autres soldats de l’ONU. Concernant le ciblage des journalistes par l’agresseur sioniste, M. Türk a indiqué que «les journalistes, en particulier ceux qui travaillent dans les zones de guerre, sont des défenseurs des droits de l’homme», précisant que «leur protection était extrêmement importante».
La guerre génocidaire sioniste en cours dans la bande de Ghaza depuis le 7 octobre 2023 a fait 42 438 martyrs et 99 246 blessés, en majorité des femmes et des enfants. L’entité sioniste, puissance occupante, continue ses massacres, ignorant la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU visant à y mettre fin immédiatement, ainsi que les ordres de la Cour internationale de justice de prendre des mesures pour prévenir les actes de génocide et améliorer la situation humanitaire catastrophique à Ghaza.
Depuis le 23 septembre dernier, l’occupant sioniste a étendu la portée du génocide à la plupart des régions du Liban, y compris la capitale Beyrouth, par des raids aériens d’une violence et d’une intensité sans précédent. Il a également lancé une invasion terrestre dans le Sud, ignorant les avertissements et résolutions de l’ONU.