L’inquiétude de la semaine : Nouveaux forages à Adrar

L’inquiétude de la semaine : Nouveaux forages à Adrar

El Watan, 15 janvier 2016

Après un arrêté du wali d’Adrar, les habitants s’inquiètent de nouveaux forages d’hydrocarbures dans le Sud algérien, un an après le début de la mobilisation contre l’exploitation du gaz de schiste à In Salah.

Une enquête publique va avoir lieu, selon cet arrêté, sur l’étude de l’impact sur l’environnement des projets relatifs à l’exploration des ressources en hydrocarbures dans les périmètres de Missari et Akabli, dans la daïra d’Aoulef (Adrar) au profit des groupes d’entreprises Sonatrach, Enel et Dragon Oil. Les militants antigaz de schiste craignent de nouveaux forages. «La wilaya parle d’un projet d’exploitation de gaz sans préciser la nature du gaz exploité, c’est ce qui nous inquiète.

Par ailleurs, le terrain d’Akabli est une zone déserte, sans habitation. Nous craignons que le choix de ce site ait pour but d’éviter la contestation», explique Mohad Gacemi, un militant d’Adrar. La communication des autorités apparaît comme un «excès de prudence» aux yeux des habitants. Des entreprises étrangères procèdent déjà, en ce moment, à des forages traditionnels dans la région.

«Les Espagnols de Repsol sont en pleine campagne de forage autour de Reggane et les Français d’Engie (anciennement GDF) forent aussi dans la région», précise un ingénieur, qui estime qu’il est possible que les forages annoncés soient conventionnels. Un professionnel du secteur assure que Sonatrach est «échaudé par In Salah» et qu’il serait difficile d’imaginer de nouveaux forages en cachette.
Beratto Leïla