Les Palestiniens bombardés avec des missiles interdits : Israël commet un nouveau massacre à Khan Younès
A. Z., El Watan, 11 septembre 2024
L’émissaire de l’ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland, a condamné ce énième massacre de l’armée d’occupation sioniste. «Je condamne fermement les frappes aériennes meurtrières menées aujourd’hui (par l’entité sioniste) dans un secteur densément peuplé à Khan Younès, où s’abritaient des personnes déplacées», a déclaré, dans un communiqué, Tor Wennesland.
L’occupant sioniste a utilisé des missiles interdits au niveau international lors de sa frappe hier ayant visé des tentes de personnes déplacées à Al Mawasi, dans la ville de Khan Younès, au sud-ouest de la bande de Ghaza, a indiqué un porte-parole du ministère palestinien de la Santé.
«Des missiles interdits au niveau international ont été utilisés lors du bombardement des tentes de déplacés dans la zone d’Al Mawasi», a écrit Khalil Al Dakran sur la plateforme X. «Les blessures sont graves et il n’y a pas de place dans les hôpitaux pour recevoir les blessés», a-t-il déploré. Hier matin, l’armée sioniste a commis un nouveau massacre dans la bande de Ghaza, en lançant une violente frappe aérienne ayant visé des tentes de personnes déplacées à Al Mawasi.
Le massacre s’est produit près de l’Hôpital britannique, à l’entrée du quartier d’Al Mawasi, où 40 Palestiniens sont tombés en martyrs et 60 autres ont été blessés, dont un grand nombre d’enfants et de femmes, tandis que plusieurs citoyens sont toujours portés disparus.
L’émissaire de l’ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland, a condamné ce énième massacre de l’armée d’occupation sioniste. «Je condamne fermement les frappes aériennes meurtrières menées aujourd’hui (par l’entité sioniste) dans un secteur densément peuplé à Khan Younès, où s’abritaient des personnes déplacées», a déclaré, dans un communiqué, Tor Wennesland. «Je souligne que le droit international humanitaire doit être respecté à tout moment», a-t-il ajouté avant de poursuivre : «Nulle part on n’est en sécurité à Ghaza. Cette guerre horrible doit cesser.»
Les forces d’occupation sionistes poursuivent leur agression contre la bande de Ghaza, par voies terrestre, maritime et aérienne, depuis le 7 octobre 2023, faisant 41 020 martyrs et 94 925 blessés, tandis que des milliers de victimes se trouvent toujours sous les décombres.
Les technologies d’intelligence artificielle (IA) et d’autres outils numériques utilisés par l’entité sioniste dans le cadre de son agression contre Ghaza s’appuient sur des données «erronées» et «incomplètes», a indiqué hier l’ONG Human Rights Watch (HRW).
Dans un communiqué publié sur son site, l’ONG a constaté que l’armée d’occupation sioniste utilise des «données incomplètes, des calculs erronés et des outils inadaptés pour l’aider à prendre des décisions de vie ou de mort à Ghaza, ce qui pourrait accroître les dommages aux civils», a déclaré Zach Campbell, chercheur senior sur les questions de surveillance à Human Rights Watch.
Dans le cadre de son agression contre Ghaza, l’armée sioniste utilise «quatre outils numériques» afin d’estimer, entre autres, «le nombre de civils dans une zone avant une attaque», selon l’ONG. Cela implique notamment, selon la source, une «surveillance continue et systématique des résidents palestiniens de Ghaza, y compris une collecte de données» qui a débuté même avant l’agression actuelle, et ce, «d’une manière incompatible avec le droit international des droits humains».
«Aucune décision de ciblage ne doit être prise sur la seule base des recommandations d’un outil d’apprentissage automatique», insiste l’ONG, soulignant que «les violations graves des lois de la guerre, telles que des attaques indiscriminées contre des civils avec une intention criminelle, constituent des crimes de guerre».
Au plan humanitaire, la situation est catastrophique dans l’enclave palestinienne. Le Croissant-Rouge palestinien a mis en garde contre le risque d’une cessation complète de ses services dans les gouvernorats du nord de Ghaza, soumis à une sauvage agression sioniste, en raison de l’épuisement des stocks de carburant nécessaire au fonctionnement des ambulances, des cliniques et des services de secours.
L’association palestinienne de secours a expliqué dans un communiqué que ses équipes «souffrent d’une grave pénurie de carburant depuis environ 3 semaines et travaillent actuellement avec une capacité opérationnelle minimale, ce qui constitue un obstacle majeur à la prestation des services des équipages et approfondit la catastrophe humanitaire et sanitaire dont souffrent Ghaza et les gouvernorats du Nord».
La source a averti que «l’arrêt de l’approvisionnement en carburant entraînerait l’arrêt complet du travail des ambulances de l’association et les empêcherait de réagir face aux attaques répétées contre les citoyens, ainsi qu’à l’arrêt du travail dans les cliniques médicales qui servent des milliers de citoyens».
Onze mois après le début de la guerre génocidaire sioniste, de vastes étendues de Ghaza sont réduites à l’état de ruines et soumises à un blocus paralysant qui prive les habitants de denrées alimentaires, d’eau potable et de médicaments.