SOS Disparus : Projection-débat sur les droits des femmes interdite par les autorités

Radio M | 10/03/24

Une fois de plus, les autorités se sont illustrées par des pratiques attentatoires aux libertés fondamentales. Samedi 9 mars, l’association de familles de disparus SOS Disparus s’est vue interdire la tenue d’un événement pourtant pacifique dans ses propres locaux, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes.

Les forces de l’ordre ont encerclé les lieux dès les premières heures de la matinée, empêchant la projection et le débat programmés à 14h. Cette intrusion musclée s’est accompagnée d’une arrestation arbitraire : celle de la femme de ménage de l’association, interpellée à 7h30 par la police alors qu’elle se rendait simplement à son travail.

Conduite au commissariat Cavaignac, cette employée a subi des fouilles et un interrogatoire en règle de la part des agents. Ceux-ci l’ont questionnée sur ses liens supposés avec une responsable de SOS Disparus et les motifs réels de sa venue en Algérie, dans une atmosphère d’intimidation caractérisée.

Un officier n’a pas hésité à la menacer ouvertement, lui reprochant de “travailler au noir” et de ne pas “rester tranquille”, selon les dires de l’association. Un comportement révélateur du mépris affiché par le pouvoir envers les libertés individuelles les plus élémentaires.

Relâchée après 1h30 de garde à vue illégale, la femme de ménage a reçu l’ordre sec de rentrer directement chez elle, en guise d’ultime bravade. Cet énième bâillonnement a naturellement indigné SOS Disparus, qui envisage désormais des poursuites devant l’ONU.