Un nouvel ambassadeur nommé à Madrid – Algérie-Espagne : La fin d’une brouille

El-Houari Dilmi, Le Quotidien d’Oran, 18 novembre 2023

Le gouvernement espagnol semble revenir à la raison, pour espérer mettre fin à la brouille qui l’oppose à Alger. Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, rendu public jeudi, le gouvernement espagnol a donné son agrément à la nomination de M. Abdelfetah Daghmoum, en qualité d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République algérienne démocratique et populaire auprès du Royaume d’Espagne. En effet, le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez est revenu sur son appui au pseudo « Plan d’autonomie » proposé par l’occupant marocain concernant le Sahara occidental, en affirmant depuis la tribune des Nations unies, à New York, le 22 septembre dernier, le soutien de son pays à « une solution politique acceptable par les deux parties, dans le cadre de la charte de l’ONU et des décisions du Conseil de sécurité », ce qui constitue un revirement évident face au régime de Makhzen. Sanchez qui s’était plié auparavant au chantage du régime du Makhzen, est revenu sur ses précédentes déclarations en appelant, à « une solution politique » au conflit en cours autour du Sahara occidental qui se poursuit depuis environ 48 ans, « une solution qui soit acceptable par les deux parties ». Le chef du gouvernement espagnol a mis l’accent sur le soutien de son pays à « une solution politique acceptable par les deux parties, dans le cadre de la charte de l’ONU et des décisions du Conseil de sécurité ». Sanchez avait, également, exprimé le soutien de l’Espagne aux efforts de l’Envoyé personnel du Secrétaire général (SG) de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan di Mistura, qualifiant ses efforts d’«action décisive» pour parvenir à une solution au conflit en cours au Sahara occidental. La position de Sanchez qui a dévié de celle qui était connue de l’Espagne vis-à-vis du Sahara occidental, a été qualifiée de « scandale historique », notamment par la classe politique et la société civile en Espagne, d’autant que son pays a préservé, en sa qualité d’ancien colonisateur du Sahara occidental pour une longue période, une sorte d’impartialité à l’égard du conflit dans la région et qui est classé parmi les territoires non-indépendants, en se pliant aux pressions du régime du Makhzen.