Acquitté de l’accusation de terrorisme, Tahar Khaouas quitte la prison

Radio M, 26 juin 2023

Le tribunal criminel de Dar El Beida a rendu son verdict tard dans la nuit du dimanche à lundi, dans une énième affaire d’ « appartenance à une organisation terroriste », en vertu de l’article 87 bis du Code pénal.

Le militant politique Tahar Khouas quitte la prison de Koléa ce lundi, après quinze mois de détention préventive, pour le chef d’accusation d’ « appartenance à une organisation terroriste », sur la base de l’article 87 bis du Code pénal. Le tribunal criminel de Dar El Beida l’a acquitté de toutes les charges retenues contre lui lors de son procès qui s’est tenu dimanche 25 juin.

Selon le CNLD, on reproche à Tahar Khaouas son engagement associatif et son implication dans le Front Antirepression et de solidarité aux familles des détenu.e.s d’opinion.

Le même tribunal a acquitté quatre autres personnes poursuivies dans la même affaire. Il s’agit de son co-accusé, Amar Bouzar, président du centre pédagogique des inadaptés d’Aith Oumalou, à Larbâa Nath Irathen, à Tizi Ouzou, qui a été condamné à un an de prison ferme et une amende de 100 000 dinars. Il quitte aussi la prison après avoir passé quinze mois de détention préventive. Deux autres personnes ont été également condamnées à un an avec sursis.

Le procureur du tribunal de Dar El Beida avait requis une peine de vingt ans de réclusion criminelle et une amende d’un million de dinars contre quatre accusés, dont Tahar Khaouas et Amar Bouzar. Il a également requis des peines allant de 8 à 15 ans de prison et des amendes de 500 000 dinars à l’encontre d’autres accusés dans cette affaire. Ils étaient tous poursuivis pour appartenance à une organisation terroriste.
Le journaliste Ihsane El Kadi bénéficie d’un non-lieu dans cette affaire

Le directeur de Radio M et de Maghreb Émergent, Ihsane El Kadi, qui est en détention dans une autre affaire, a été convoqué, dans le cadre de cette même affaire, par la brigade de la gendarmerie de Larbâa Nath Irathen, dans la wilaya de Tizi Ouzou, après l’arrestation de Tahar Khaouas et la perquisition de son domicile par des agents de la BRI, fin février 2022 dans la même wilaya.

Auditionné sur le fond par le juge d’instruction en mars 2022, pour « appartenance à une organisation terroriste », Ihsane El Kadi avait expliqué dans une vidéo après son audition que sa relation avec Tahar Khaouas était professionnelle, et que ce dernier avait été l’invité d’émissions diffusées sur Radio M fin 2021. Ihsane El Kadi a fini par bénéficier d’un non-lieu dans cette affaire.