Des journalistes et des défenseurs des droits humains appellent à la libération du journaliste Mustapha Bendjama

Maghreb Emergent, 10 mai 2023

Des journalistes, des universitaires et des défenseurs des droits humains ont appelé, dans une pétition, rendu publique hier, à la libération du journaliste Mustapha Bendjama et de tous les journalistes détenus ainsi que l’arrêt du harcèlement contre les journalistes en Algérie.

« Non à l’emprisonnement des journalistes : libérez Mustapha Bendjama », est le titre d’une pétition lancée par des défenseurs des droits humains et des journalistes appelant à la libération de Mustapha Bendjama, rédacteur en chef du quotidien Le Provincial, en prison depuis trois mois et dans l’attente d’un procès.

« Mustapha Bendjama, journaliste et rédacteur en chef du quotidien Le Provincial, a été arrêté le 8 février dans le cadre de l’enquête sur l’affaire Amira Bouraoui. Il a été placé en détention préventive à la prison de Boussouf à Constantine, et de lourdes charges sont retenues contre lui et d’autres personnes dans deux dossiers », alerte la pétition.

« Aux premiers éléments de l’instruction, Mustapha Bendjama n’a rien fait de répréhensible lui valant la prison », estiment les signataires.

Exprimant leurs « vives inquiétudes quant aux lourdes charges qui pèsent sur Mustapha Bendjama », les signataires considèrent que son emprisonnement est « arbitraire » et qu’il s’agit d’une « continuité d’une répression ciblant les journalistes » et “d’un acharnement policier et judiciaires que subit le journaliste depuis plus de trois ans à Annaba où il exerce son métier de journaliste”.

Ils demandent aux autorités algériennes de libérer le journaliste ” immédiatement », de lever les interdictions arbitraires de quitter le territoire national (ISTN) qui pèsent sur certains journalistes et citoyens algériens, et de « cesser toutes les poursuites et les intimidations à l’encontre des journalistes, de libérer les journalistes emprisonnés et tous les détenus d’opinion ».

Dans cet appel, signé par une centaine de personnes, entre journalistes, chercheurs universitaires, défenseurs des droits humains et de la liberté d’expression, figurent des noms comme celui du président de Riposte International, Ali Ait Djoudi, l’avocat et Vice-président de la FIDH, Aissa Rahmoune, le défenseur des droits humains, Said Salhi, le représentant de RSF pour l’Afrique du Nord, Khaled Drareni, et le directeur de Shoaa for Human Rights Rachid Aouine, pour ne citer que quelques uns. Parmi les signataires figurent également des chercheurs universitaires comme le géographe et professeur d’universités, Ali Bensaad, le chercheur universitaire, Yassine Temlali, l’essayiste et journaliste tunisien, Hatem Nafi, et l’historien marocain, Monjib Maâti.

Plusieurs journalistes algériens, et des pays du Maghreb, des acteurs de la scène culturelle, comme le metteur en scène, Ahmed Rezag, les enfants du journaliste en prison Ihsane El Kadi, Ghilès et Tinhinane El Kadi, et la journaliste Hadjer Raïssouni, sœur du journaliste marocain en détention Soulaïmane Raissouni, ont également signé la pétition.

La pétition est toujours en cours sur l’adresse mail : [email protected]