Saïd Bouteflika et oligarques : lourdes peines et une très forte amende
TSA, 08 Février 2023
Le verdict est rendu dans l’affaire de Saïd Bouteflika et plusieurs hommes d’affaires poursuivis pour des faits de dissimulation de revenus de la corruption.
Le pôle pénal économique et financier près le tribunal de Sidi M’hamed (Alger) a prononcé ce mercredi 8 février de lourdes peines de prison et une très forte amende à payer solidairement par tous les accusés.
La plus lourde peine a été prononcée à l’encontre de l’homme d’affaires Mahiedine Tahkout qui a écopé de 15 ans de prison ferme.
Saïd Bouteflika, frère et conseiller de l’ancien président de la République Abdelaziz Bouteflika (1999 – 2019), et les hommes d’affaires Ali Haddad et Ahmed Mazouz, ont été condamnés à 12 ans de prison ferme.
Les frères Kouninef (Réda, Abdelkader, Karim et Noah-Tarek) ont écopé de 10 ans fermes. Souad Kouninef, en fuite, a été condamnée à 15 ans de prison avec confirmation du mandat d’arrêt international lancé contre elle.
Said Bouteflika et ses co-accusés : amende record pour les oligarques
Le tribunal a aussi prononcé des peines de 8 ans de prison ferme contre l’homme d’affaires Mohamed Bairi, 5 ans pour les frères Tahkout (Hamid Rachid et Nacer), et 2 ans pour l’ancien député Tahar Missoum, dit Spécifique. Le fils de Ali Haddad, Ghilas, impliqué dans la tentative de paiement par son père d’un cabinet de lobbying américain, a écopé de 3 ans fermes.
Toutes ces peines sont assorties d’une amende de 8 millions de dinars pour chacun des accusés. Aboud Achour, ancien PDG de la Banque nationale d’Algérie (BNA), a été condamné pour sa part à 2 ans de prison ferme et une amende de 500 000 dinars.
Les autres accusés dans cette affaire ont écopé de peines allant d’une année avec sursis à 10 ans de prison ferme. Le tribunal a par ailleurs prononcé plusieurs acquittements.
Tous les accusés condamnés devront en outre payer solidairement une amende de 400 milliards de dinars (2,93 milliards de dollars) au Trésor public. Dans son réquisitoire le 25 janvier dernier, le parquet avait requis une amende de 500 milliards de dinars (3,7 milliards de dollars).