«Made in Algeria»: Les trois étapes nécessaires pour accéder aux marchés extérieurs
R. N., Le Quotidien d’Oran, 5 janvier 2022
Selon le directeur général de l’Organisme Algérien d’Accréditation (ALGERAC), Noureddine Boudissa, les marques algériennes doivent «franchir trois étapes» pour leur permettre «d’accéder aux marchés internationaux». Invité, hier, à une émission de la Radio nationale Chaîne 1, l’intervenant a relevé l’inéluctabilité «de passer par 3 étapes fondamentales à l’avenir». Il s’agit, selon lui, de «produire selon les normes internationales», «assurer la sécurité alimentaire», et «contrôler les importations», afin de «valoriser le Made in Algeria’».
«La culture et la pratique quotidienne de la qualité dans l’économie nationale est importante, voire indispensable. Il n’existe aucun pays développé qui ne dispose pas d’une pyramide de la qualité, organisée, structurée, et surtout reconnue mondialement. Il est donc temps d’en faire autant en Algérie, pour développer la production nationale et la rendre davantage exportable», affirme l’intervenant.
Pour M. Boudissa, «il existe aujourd’hui, en Algérie, une volonté politique, de grandes ambitions, et une vision stratégique importante» pour élever le niveau et le rythme de la production nationale.
Il cite à ce sujet la nouvelle loi sur l’investissement qui «est devenue une incitation positive qui peut modifier le climat économique dans le pays» et qui «permet de surmonter les retards» accumulés depuis plusieurs décennies, à condition, dit-il encore, de «bien choisir les secteurs stratégiques sur lesquels nous devons nous appuyer pour être la locomotive de l’ensemble de l’économie nationale». Pour le DG d’ALGERAC, le «respect de la pyramide de la qualité» permettra à l’Industrie nationale de «jouer le rôle attendu» et «d’accompagner le développement de l’Algérie», d’où la nécessité de «préparer la base du produit algérien» ce qui exige une «conformité aux normes internationales».
Interrogé sur les «défis de l’Industrie nationale pour l’année 2023», l’intervenant affirme : «Puisque nous avons choisi des secteurs stratégiques sur lesquels nous basons notre opération de développement, il nous fant donc préparer la base nécessaire. Il faut savoir que le produit algérien dispose de tous les éléments nécessaires pour être concurrentiel. Il faut seulement lui donner des documents de conformité. Et de souligner qu’en Algérie, la législation régissant la conformité reste insuffisante pour permettre de protéger le produit national, le développer et le conformer aux exigences des marchés extérieurs».
M. Boudissa a proposé de définir un «programme de travail quinquennal» et de «revoir de nombreux accords avec les Européens pour obtenir de meilleurs résultats». Il a rappelé aussi qu’il y a 135 organismes de contrôle de la qualité agréés en Algérie, soulignant que l’objectif est de porter ces organismes à 240. Et d’ajouter : «Nous sommes impatients d’incarner le projet Dar Al-Jawda’ (maison de la qualité) et de le rendre opérationnel dès que possible». Concernant l’importation des voitures de moins de 3 ans, le même responsable estime qu’il est temps de qualifier les laboratoires algériens pour qu’ils s’engagent dans une politique de surveillance et d’accompagnement de l’industrie mécanique en Algérie. Sur un autre sujet, il a annoncé le démarrage de «l’accréditation des laboratoires d’énergies renouvelables».