Rachid Nekkaz annonce qu’il « arrête la politique »

Ryad Hamadi, TSA, 02 Janvier 2023

Clap de fin pour Rachid Nekkaz dans le domaine de la politique en Algérie. L’activiste, qui s’est révélé aux Algériens lors du hirak populaire du 21 février 2019, a lui-même annoncé la nouvelle ce lundi 2 janvier sur sa page Facebook. « J’arrête la politique », a écrit Rachid Nekkaz dans un court communiqué.

Le militant, qui a été arrêté et incarcéré à cause de son activité politique, affirme avoir déjà informé de sa décision d’arrêter la politique le président Abdelmadjid Tebboune le 10 décembre dernier.

Rachid Nekkaz explique qu’il « s’était résigné, par la force des choses, à arrêter la politique en Algérie ».

Selon le communiqué, Rachid Nekkaz explique qu’il « souhaite désormais se consacrer exclusivement à la résolution de ses problèmes de santé (prostate, respiration nasale, audition), à l’écriture et à sa famille qu’il a sacrifiée et abandonnée égoïstement aux États-Unis depuis 10 ans et qu’il n’a pas revue depuis 3 ans, accaparé qu’il était par l’idée de contribuer humblement à l’édification d’un État démocratique dans le pays de ses défunts parents, Allah yarhmhom inchallah ».

Rachid Nekkaz purge une peine de cinq ans de prison

Le 3 juillet, Rachid Nekkaz est condamné en appel par la Cour d’Alger à cinq ans de prison ferme et une amende de 500.000 dinars, avait annoncé le Mouvement pour la jeunesse et le changement (MJC, non agréé), le parti qu’il a fondé.

L’activiste a purgé deux ans de prison, et il lui reste trois ans de prison, selon son avocate Me Zoubida Assoul. « Il est fatigué et malade », affirme-t-elle.

Rachid Nekkaz a été arrêté et incarcéré en décembre 2019, avant d’être libéré en février 2021 après avoir passé 443 jours derrière les barreaux. En décembre 2021, il a été condamné en première instance à un an de prison ferme pour les accusations « d’incitation à un rassemblement non armé » et pour « avoir tenté d’empêcher les citoyens d’exercer leur droit de vote » lors des présidentielles de 2019. Lors de son procès en appel, il a été condamné à cinq ans de prison ferme.