Situation politique de l’Algérie : le RCD dénonce un « marasme généralisé »
TSA, 12 Novembre 2022
Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) dénonce les atteintes aux droits et libertés politiques en Algérie.
Réuni vendredi 11 novembre en session ordinaire, le conseil national du parti a dressé un constat peu reluisant de la situation générale du pays, soulignant l’aggravation de la fermeture politique et médiatique, un « autoritarisme débridé » et un « marasme généralisé ».
Dans un communiqué sanctionnant les travaux de la session, le parti dirigé par Atmane Mazouz cite l’interdiction de son université d’été comme le signe d’une détermination « à régenter la vie publique par l’arbitraire conféré par le monopole de la force » et regrette que la loi ne constitue plus « un obstacle pour les abus de toutes sortes ».
Le RCD dénonce la « ligne du tout répressif »
L’objectif de cette interdiction, estime le RCD, est « d’empêcher les militants et les citoyens de débattre » de la vie publique et de l’avenir du pays.
Le secrétariat national du RCD dénonce en outre « la ligne du tout répressif dans tous les domaines de la vie publique », qualifiant d’injuste « le maintien en prison des détenus d’opinion ».
Les condamnations « arbitraires » et la poursuite des arrestations « dénotent de la peur et de l’isolement interne des promoteurs de l’hypothétique démarche de normalisation », lit-on dans le communiqué.
Le RCD constate dans ce sens que « la criminalisation » de l’initiative et de l’action politique est désormais « la règle », et « la machine à fabriquer des dossiers contre les militants et activistes ne chôme pas ».
Évoquant le dernier sommet arabe d’Alger, le parti relève que « les officiels algériens étaient suspendus à la participation ou non des potentats et autres dictateurs » de ces États. Quant à ses résultats, le sommet a donné lieu, aux yeux du RCD, « à une nouvelle déclaration d’intention où tout le monde trouve son compte sauf les peuples de ces États ».