Loi sur l’exercice du droit syndical: Les réserves des syndicats autonomes
M. Aziza, Le Quotidien d’Oran, 6 novembre 2022
Si la Confédération algérienne des syndicats autonomes (CSA) avait bien accueilli l’annonce relative à la révision de la loi portant modalités d’exercice de l’action syndicale conformément aux résolutions du Bureau international du Travail (BIT), ses membres se disent aujourd’hui inquiets. Dans un communiqué rendu public, les syndicats, regroupés au sein de la CSA, ont dénoncé leur mise à l’écart des discussions autour du projet. Tout en avertissant contre toutes les décisions qui pourraient toucher aux acquis du droit de grève et l’exclusion des syndicats dans les discussions. Cette réaction a été exprimée par les adhérents de la Confédération algérienne des syndicats autonomes, suite aux discussions et le communiqué du Conseil des ministres, autour du projet de loi sur la pratique du droit syndical et la prévention des conflits collectifs.
Des discussions, précisent-ils dans le communiqué, «en l’absence complète des premiers concernés par cette réforme, à savoir les organisations syndicales». Les syndicats autonomes ont ainsi marqué leur étonnement, notamment par le fait que le projet de texte de loi n’a toujours pas été remis aux premiers concernés, à savoir les syndicats. Ils dénoncent «cette démarche», tout en mettant en garde contre toutes « tentatives » qui peuvent toucher au droit de grève. «Le droit de grève est reconnu et garanti par la Constitution», rappellent-ils. La Confédération souligne que toute tentative qui vise la violation de ce droit constitutionnel sera considérée comme «une régression dangereuse et effrayante dans le domaine des libertés et de la pratique syndicale». La CSA considère que tout autre projet de loi proposé devrait être dans le but de soutenir les libertés syndicales qui font partie des droits de l’homme universellement reconnus. La Confédération des syndicats algériens (CSA) n’a pas manqué de dénoncer le refus du ministère du Travail de lui octroyer un agrément « sans motif valable ». En conclusion, les membres de la confédération mettent en garde contre toute « aventure » qui viserait à faire l’impasse sur les acquis syndicaux.