Rentrée scolaire: Le Cnapeste dresse un tableau noir
M. Aziza, Le Quotidien d’Oran, 11 octobre 2022
Le Conseil national des professeurs et enseignants secondaires et ternaires (Cnapeste) a mis le doigt sur des «manquements» et des «insuffisances» ayant entaché cette rentrée scolaire. En dénonçant le manque de concertation autour de plusieurs décisions prises par la tutelle. Dans un communiqué rendu public à l’issue de la session ordinaire du Conseil national, tenue les 5 et 6 octobre derniers, dans la wilaya de Blida, les représentants des 43 wilayas du Cnapeste ont ainsi dressé un tableau noir sur cette rentrée scolaire. A la surcharge «exceptionnelle» des classes s’ajoutent l’insuffisance des moyens pédagogiques, déficit en encadrement et un problème de fournitures sanitaires. Avec la poursuite, précise-t-on, de la politique d’austérité en consacrant des budgets presque «insignifiants» aux établissements éducatifs par rapport aux besoins. Le Cnapeste dit regretter «la rapidité et l’improvisation dans la prise et l’application des décisions centrales qui ont abouti à l’élaboration d’un planning désastreux des horaires d’enseignement». Et de les qualifier de «non-pédagogiques» caractérisés par le doublement des heures supplémentaires et l’expansion du phénomène de rotation des classes «pour résoudre les problèmes de la surcharge» notamment dans l’enseignement moyen et secondaire. Les membres du Cnapeste ont également soulevé le manque d’encadrement et de recrutement du personnel éducatif notamment des enseignants. Avec, disent-ils, «une politique de recrutement aléatoire et précaire des enseignants contractuels». Et de pointer du doigt l’abandon de l’engagement d’ouvrir un concours de recrutement sur la base du diplôme. Le Cnapeste demande au ministère de l’Éducation nationale d’accélérer l’ouverture de nouveaux postes budgétaires et d’approuver le concours de recrutement sur la base du diplôme. A noter, par ailleurs, que les revendications les plus urgentes du syndicat sont liées à la valorisation des salaires et l’amélioration du pouvoir d’achat des enseignants et des autres fonctionnaires de l’Education en général. De même la révision du régime indemnitaire, la retraite anticipée sans conditions d’âge, la médecine du travail, l’actualisation des primes de zones dans les wilayas du Sud ainsi que le problème du logement, notamment pour les enseignants venant des régions éloignées.