Hydrocarbures: La raffinerie de Hassi Messaoud permettra d’exporter des dérivés pétroliers

R. N., Le Quotidien d’Oran, 5 mai 2022
 
Le président de l’Autorité de contrôle des hydrocarbures (ARH), Rachid Nadil,  indiqué, hier, lors d’une émission de la Radio nationale Chaîne 1′, que l’Algérie pourra exporter des dérivés pétroliers après la mise en service de la raffinerie de Hassi Messaoud.

Soulignant une augmentation sensible de la consommation nationale de carburants après la reprise de l’activité économique suite à la stabilisation de la situation sanitaire due à la pandémie de Covid-19.

Rachid Nadil a expliqué, à ce propos, que l’Algérie est autosuffisante en essence (sans plomb) depuis l’entrée en vigueur de la décision du ministère de l’Energie de retirer l’essence super et normale, en juillet 2021 et ne garder que l’essence sans plomb. «L’Algérie importait près de 500.000 dollars d’essence annuellement. Maintenant, nous n’importons plus. De plus, cette décision a permis d’économiser en matière de transports et de stockage de carburant. En plus des gains en matière d’entretien (décontamination) des canalisations et des cuves pour passer d’un carburant essence à un autre», a-t-il indiqué. A propos de la consommation nationale de carburants (essence et gasoil), l’intervenant l’a estimée (dans les conditions normales, en dehors de la période de pandémie) à 3,8 millions de tonnes par an, alors que la capacité actuelle de production de Sonatrach dépasse 4 millions de tonnes d’essence (sans plomb)».

Quant à la consommation nationale de gasoil, «elle est d’environ 10 millions de tonnes annuellement, ce qui nécessite de recourir un peu à l’importation, en attendant la mise en fonction de la raffinerie de Hassi Messaoud, en plus des 5 autres, actuellement, en service, qui permettra d’assurer nos besoins», ajoutant qu’actuellement, en raison des effets de la pandémie, «la consommation de carburants, y compris de gasoil, a baissé».

A propos de consommation de carburants en période de Covid-19, le président de l’ARH l’estime à «3,4 millions de tonnes en 2021 (+ 6% par rapport à 2020), et 9,7 millions de tonnes durant la même année, contre 9,5 millions de tonnes en 2020». Pour le Sirghaz (GPLc), «la consommation a atteint 1,3 million de tonnes en 2021, contre 950.000 tonnes en 2020». Toujours à propos de consommation de carburants, elle «a augmenté au cours du 1er trimestre de cette année par rapport à l’année précédente, atteignant 1,2 million de tonnes d’essence, 2,5 millions de tonnes pour le gasoil, et 350.000 tonnes pour le GPLc», a-t-il ajouté.

A propos de GPLc, le parc national roulant en bicarburation (essence/Sirghaz), «est de 500.000 véhicules» dira-t-il, signalant une augmentation du rythme d’installation de kits GPLc, passant de 23.000 véhicules lors du 1er trimestre 2021, à 25.000 véhicules durant la même période de 2022, prévoyant ainsi, un total de «600.000 véhicules, d’ici la fin de l’année en cours». Rachid Nadil a également expliqué que les équipements GPLc sont encore importés, rappelant que le projet de Naftal de lancer une coopération avec une entreprise italienne et une autre polonaise, de fabriquer une partie des composants du kit Sirghaz, «a été reporté en raison de la crise sanitaire».