Le Maroc crée une zone militaire à la frontière avec l’Algérie
TSA, 22 Février 2022
Le Maroc poursuit sa stratégie de la tension avec l’Algérie. Alors que les relations entre les deux pays sont rompues depuis l’été dernier, les autorités marocaines ne semblent pas opter pour la désescalade.
Les choses se sont aggravées avec le Maroc, a jugé le 15 février le président de la République Abdelmadjid Tebboune.
Signe supplémentaire de cette aggravation, la création d’une nouvelle zone militaire par l’armée marocaine aux frontières avec l’Algérie. L’information qui a été donnée par la presse marocaine vient d’être faite par la revue des forces armées royales.
Cette zone « Est » est la deuxième du genre après celle du Sud qui couvre les territoires occupés du Sahara occidental.
La nouvelle zone militaire marocaine s’étend le long de la frontière avec l’Algérie, sur plus de 1.500 kilomètres. Pour la diriger, le Roi Mohamed VI a choisi un officier qui a longtemps servi au Sahara occidental, le général Mohamed Al Miqdad. Celui-ci a été installé en janvier dernier, indique la revue de l’armée marocaine.
La création de la zone se traduit par le déploiement de systèmes de défense anti-aérienne, de drones et de radars du Maroc.
« Rassurez-vous : l’Algérie ne fera la guerre qu’en légitime défense »
Malgré les provocations marocaines répétées, notamment l’assassinat de trois commerçants algériens en novembre dernier à la frontière entre le Sahara occidental et la Mauritanie, Alger a toujours assuré qu’elle ne cherchait pas l’affrontement avec le Maroc.
« Rassurez-vous : l’Algérie ne fera la guerre qu’en légitime défense. L’Algérie a trop connu les affres de la guerre coloniale pour souhaiter s’engager dans une confrontation armée avec un pays voisin », a indiqué le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra dans un entretien à RFI, début février.
« Il faut se demander si ceux qui développent des coopérations militaires avec des puissances militaires étrangères qui n’ont rien à voir avec la région nord-africaine ne sont pas ceux qui parient sur le pire », a ajouté le chef de la diplomatie algérienne, en allusion au rapprochement entre le Maroc et Israël qui s’est traduit notamment par la signature d’un protocole de coopération militaire entre les deux pays.