Algérie – France: Les échanges commerciaux en baisse

Liberté, 9 décembre 2021

Les échanges commerciaux entre l’Algérie et la France avoisinent les 3,6 milliards d’euros au premier semestre 2021, en baisse de 2% par rapport à la même période de l’année dernière, relèvent des statistiques officielles françaises.

La France a exporté vers l’Algérie 1,9 milliard d’euros de biens, en recul de 17,5%, dans le contexte du ralentissement économique provoqué par la crise sanitaire et de la mise en place de barrières tarifaires et non tarifaires. Les importations françaises en provenance de l’Algérie ont atteint plus de 1,7 milliard d’euros, en hausse de 22,5%, grâce à l’augmentation des exportations d’hydrocarbures.

Au premier semestre de l’année en cours, les exportations algériennes vers la France sont constituées essentiellement d’hydrocarbures. S’agissant des importations algériennes, les données font état du recul des importations de produits agricoles de 57% (en rythme annuel) à 412 millions d’euros ainsi que des produits pharmaceutiques de 24% à 171 millions d’euros.

En revanche, les exportations françaises vers l’Algérie de matériels de transport ont connu une progression de 61% pour atteindre 366 millions d’euros, avec une forte augmentation des ventes de véhicules automobiles au premier semestre 2021, totalisant 301 millions d’euros, soit une hausse de 24% par rapport à la même période de l’année 2020.

En matière d’investissement, “les données publiées par la Banque de France font état de flux d’investissements directs français vers l’Algérie de 64 millions en 2016, 182 millions d’euros en 2017 et 283 millions d’euros en 2018, situant ainsi la France en troisième position (derrière l’Italie et l’Allemagne)”, peut-on lire sur le site de l’ambassade de France en Algérie.

En 2019, les investissements directs français étaient en recul de 127 millions d’euros, avant de retrouver un niveau positif à 93 millions d’euros en 2020. Le stock d’IDE français en Algérie (la somme des flux, réajustée selon le taux de change) s’élève à 2,9 milliards d’euros, plaçant également la France en troisième position, derrière les États-Unis et l’Italie.

D’après la Banque de France, ces investissements sont principalement concentrés dans trois secteurs : les activités financières et d’assurance (36 % du total), l’industrie manufacturière (29 %) – décomposable entre industries automobile, pharmaceutique, alimentaire et chimique – et les industries extractives (23%).

Meziane RABHI