Le tribunal administratif d’alger prononce la dissolution de l’association: RAJ éteinte !
Liberté, 14 octobre 2021
Après 28 ans d’existence, jalonnés de résistance et de luttes pour la citoyenneté, l’association Rassemblement Actions Jeunesse est dissoute suite à une procédure judiciaire engagée à son encontre par le ministère de l’Intérieur. Le FFS, le RCD, le PT et Amnesty International dénoncent un “grave” précédent.
Après 28 ans d’existence, jalonnées de résistance et de luttes pour la citoyenneté, l’association Rassemblement Actions Jeunesse (RAJ) est dissoute à la suite d’une procédure judiciaire engagée à son encontre par le ministère de l’Intérieur.
Le verdict qui a tenu en haleine les milieux militants, les acteurs politiques et associatifs durant plusieurs semaines a été prononcé, hier, par le tribunal administratif d’Alger. “Le juge, près le tribunal administratif d’Alger, vient de prononcer la dissolution de l’association RAJ, malgré le travail des avocats qui ont montré dans les requêtes et dans les plaidoiries que le dossier était vide dans le fond et dans la forme”, a annoncé, dans un communiqué, l’association RAJ, tout en soulignant que les avocats ont pourtant réussi à déconstruire la requête du ministère de l’Intérieur qui est basée, soutiennent les rédacteurs du document, “sur des suppositions sans aucune preuve comme cela a été constaté par les juges du tribunal”.
En dépit de leur grosse déception et surtout leur consternation à l’annonce de ce verdict, les membres de cette association refusent de baisser les bras et encore moins de s’avouer vaincus. Au plan judiciaire, l’association affirme, d’ores et déjà, que ses avocats vont faire appel devant le Conseil d’État contre le jugement de dissolution rendu par le tribunal et parallèlement demander, en action séparée, au Conseil d’État de surseoir à l’exécution du jugement objet de l’appel.