126e vendredi : Tizi-Ouzou et Bejaia, ou le jusqu’au-boutisme du Hirak

Info Radio M, 16 juillet 2021

Pour le 126e vendredi du Hirak, Tizi-Ouzou et Béjaia ont été au rendez-vous, tandis que de petits rassemblements ont été organisé dans quelques wilayas du pays pour réitérer la détermination du peuple à aller jusqu’au bout du slogan « Yetnahhaw gaâ ».

Des milliers de citoyens sont sortis dans les deux principales villes de la Kabylie, pour réclamer le changement radical du régime, le départ de toutes ses figures et la libération des détenus d’opinion. À Tizi-Ouzou, des dizaines de ‘’hirakistes’’ venus de différentes wilayas du pays (Alger, Boumerdès, Djelfa, Mascara…) ont participé à la marche populaire.

« Solidarité » avec le Sud

Outre les slogans habituels, « pour un Etat civil et non militaire », « Les Algériens sont des frères, le peuple est uni » ou encore « Libérerez les détenus pour qu’ils passent l’Aïd avec nous », les participants ont exprimé leur « soutien » aux chômeurs du Sud, dans leur révolte contre les conditions de vie et l’absence d’horizons.

Des appels relayés dans des vidéos partagées sur les réseaux sociaux plaident pour « la poursuite des manifestations, mais dans un cadre pacifique sans rentrer en confrontation avec les forces de l’ordre ».

Les marcheurs ont levé des pancartes appelant à la libération des détenus d’opinion, avec des photos des militants encore en prison tel que Fethi Gharès, coordinateur du MDS, l’activiste de Bordj Bou Arreridj, Brahim Lalami et Sofiane Mohdeb jeune militant de Bouzeguene, placé sous mandat de dépôt jeudi dans une autre affaire, après avoir été libéré la veille suite à son interpellation en début de semaine.

A Bejaia, la marche était tout aussi grandiose qu’à Tizi-Ouzou. Les participants se sont rassemblés peu avant 13h devant la maison de la Culture Taous Amrouche, avant de se diriger vers la cité administrative de la wilaya. Tout le long de la procession, les marcheurs ont appelé à la libération des détenus politiques et d’opinion et « au départ des figures du même système qui n’a pas changé ». Autre slogan qui revient en force ce vendredi à Bejaia, l’appel au jugement de l’ancien ministre de la Justice, Belkacem Zeghmati. « Djibouh djibouh, Zeghmati l’El-Harrach », scandaient les manifestants.

Mostaghanem, Setif, M’sila et Oum El Bouaghi résistent …

Dans la wilaya de Bouira, deux marches distinctes ont été organisées à El Asnam et Ath Leksar, drainant quelques centaines de citoyens qui, disent-ils, « jurons de ne pas rentrer (chez eux) jusqu’au départ des symboles du régime ».

Des vidéos de petits rassemblements organisés à Bechar, à Mostaghanem, à Oum el Bouaghi, à M’sila et à Sétif, ont, par ailleurs, été partagées sur les réseaux sociaux. Le principal mot d’ordre était sans conteste « la libération des détenus d’opinion ».

Ahmed Ouali