Sétif: 22 activistes condamnés à un an de prison ferme

Liberté, 18 mai 2021

Le tribunal de Sétif a rendu, tard dans la nuit de dimanche à lundi (vers 1h), son verdict dans l’affaire des 24 hirakistes interpellés vendredi par les éléments de police avant la marche de la 117e édition de la manifestation populaire hebdomadaire.

En effet, présentés devant le procureur de la République dans la matinée de dimanche, ce dernier les a aussitôt déférés devant le juge dans le cadre d’une comparution immédiate.

Après de longues auditions des 24 mis en cause accusés d’“attroupement non armé non autorisé” et de “violation des dispositions sanitaires relatives à la Covid-19” et les plaidoiries du collectif des avocats qui se sont focalisées sur le fait que les arrestations ont été opérées avant le début de la marche, le procureur de la République a requis une peine de deux ans de prison ferme.

Après délibérations, 22 des mis en cause ont été condamnés à une année de prison ferme avec leur placement sous mandat de dépôt et 60 000 DA d’amende. Deux autres personnes interpellées ont été innocentées par le juge de la séance. La sanction qui est tombée tel un couperet a été qualifiée par le collectif composé de quatorze avocats de lourde.

Le représentant du collectif de la défense a indiqué à Liberté qu’ils feront appel. Il a aussi indiqué que la justice s’est appuyée sur le communiqué du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales.

Il faut également noter que les personnes, dont des proches et des membres des familles des détenus qui se sont regroupés dans la matinée de dimanche devant le siège du tribunal de Sétif à la cité Ammar-Deggou pour afficher leur solidarité avec les détenus, ont été relâchées quelques heures après leur interpellation par la police.

 

A. T.