Le FFS n’oublie pas Ali Mécili

Commémoration du 34e anniversaire de son assassinat

Liberté, 8 avril 2021

Ali André Mécili, avocat et dirigeant du FFS, a été assassiné, le 7 avril 1987, à l’entrée de son immeuble à Paris.

Le Front des forces socialistes (FFS) a réaffirmé, hier, qu’il “se joint à la famille Mécili et continuera de réclamer que toute la lumière soit faite sur ce crime innommable couvert par la raison d’État et que les responsables de ce forfait soient enfin traduits devant la justice et punis par la loi”, dans une déclaration signée par son secrétaire national, Youcef Aouchiche, à l’occasion de la commémoration du 34e anniversaire de l’assassinat de l’avocat, Ali André Mécili, à Paris, coïncidant avec le 7 avril.

“S’il y a bien des dates tragiques qui ont marqué l’histoire du FFS, celle du lâche assassinat d’Ali André Mécili continue à raviver, en nous tous, un profond sentiment de colère et d’indignation, et constitue surtout une occasion pour réaffirmer notre attachement à ses valeurs et à son noble combat”, a souligné le FFS. Ali André Mécili, avocat au barreau de Paris et haut dirigeant du FFS, a été assassiné, le 7 avril 1987, à l’entrée de son immeuble à Paris, de trois balles dans la tête.

Après un marathon judiciaire et une enquête qui a piétiné durant des années, l’affaire a abouti, le 14 août 2008, à l’arrestation de Mohamed Hassane Ziani, responsable du protocole au ministère algérien des Affaires étrangères, suspecté d’être le commanditaire de ce crime. La procédure a abouti à un “non-lieu” en 2015. Profitant en effet de la date anniversaire de ce crime jusqu’à ce jour impuni, le parti fondé par le défunt Hocine Aït Ahmed, dont le célèbre avocat était l’un des proches, ami et militant, réitère que “le FFS continue à revendiquer et à plaider pour l’instauration d’un véritable dialogue, afin d’extirper notre pays de cette impasse qui compromet l’intégrité de notre territoire et notre souveraineté, et qui risque de remettre en cause la cohésion de notre société. Cet anniversaire intervient, en effet, dans un contexte politique particulier en Algérie où le FFS vient de se joindre au rang des partis rejetant les élections législatives anticipées, convoquées pour le 12 juin prochain. Après des semaines de débats, mais aussi de tiraillements à l’intérieur du vieux parti de l’opposition, le conseil national du FFS a voté à l’unanimité pour le rejet de ce scrutin, lequel est également rejeté par le RCD, le PT, l’UCP et le PST, estimant que les conditions ne sont pas propices pour la tenue de telles élections sur fond de répression des manifestants par le pouvoir.

“La commémoration de cette date anniversaire du lâche assassinat d’Ali André Mécili devrait plus que jamais nous inciter à poursuivre nos efforts pour une issue politique démocratique et globale à la crise pour unifier nos rangs et agir pour isoler les partisans de l’immobilisme politique et les ultras de tous bords”, lit-on encore dans la déclaration du FFS, insistant sur le fait que la commémoration de “l’assassinat d’Ali André Mécili, c’est nous rappeler combien le parti et le pays ont besoin aujourd’hui d’hommes de sa dimension pour trouver des issues consensuelles et concertées au marasme multiforme qui ronge notre pays depuis des décennies”.

Lyès Menacer