Acquittés par le tribunal de Sidi-M’hamed: Les militants de RAJ réclament la réhabilitation

Karim Aimeur, Le Soir d’Algérie, 5 décembre 2020

Arrêtés à la veille de l’élection présidentielle du 12 décembre, les militants de l’association RAJ ont fini par être acquittés par le tribunal de Sidi-M’hamed, après avoir passé de longs mois d’incarcération à la prison d’El-Harrach.
Karim Aimeur – Alger (Le Soir) – En effet, le tribunal de Sidi-M’hamed a prononcé ce jeudi son verdict dans l’affaire des militants de cette association, libérés le 2 janvier 2020 : ils sont tous acquittés. Il s’agit des anciens détenus Hakim Addad, Ould Ouali Nassim, Massinissa Aïssous, Djallal Mokrani et Hmimi Bouider.
Ces derniers, qui estiment avoir passé des mois en prison arbitrairement, réclament désormais réparation et réhabilitation.
Réagissant à l’acquittement de ces anciens détenus, le membre de l’instance présidentielle du FFS, Hakim Belahcel, a affirmé que cette décision du tribunal « nous soulage énormément », appelant à cesser les poursuites judiciaires qui continuent à cibler beaucoup d’autres militants pacifiques.
«La place naturelle des étudiants, des journalistes, des syndicalistes et des militants politiques et associatifs est dans la société. Ils doivent toutes et tous retrouver la liberté et surtout être réhabilités pour espérer panser les graves blessures des injustices commises», a-t-il soutenu.
Le Parti des travailleurs (PT) a, lui aussi, réagi à l’acquittement de ces militants dont l’association était diabolisée.
« C’est une victoire du droit sur l’arbitraire. Pour le PT, ces acquittements doivent appeler la libération des dizaines de détenus politiques et d’opinion qui croupissent encore dans les prisons dans le cadre de la criminalisation de l’action et opinion politiques », a souligné le parti dans un communiqué.
Et d’appeler à l’arrêt de la judiciarisation de la vie politique et du harcèlement judiciaire contre les militants, les syndicalistes, les journalistes et tous ceux et celles qui contrarient la politique du gouvernement. Se félicitant de cet acquittement, le RCD a appelé, via son chargé de communication, Atmane Mazouz, à la libération de tous « les détenus d’opinion ».
K. A.