Sidi Bel Abbès : 3 mois de prison ferme requis contre onze activistes du hirak
M. Abdelkrim, El Watan, 17 novembre 2020
Le procureur de la République près le tribunal de Sidi Bel Abbès a requis, hier, trois mois de prison ferme assortis de 50 000 dinars à l’encontre de onze activistes du hirak pour «incitation à attroupement non-armée».
Les mis en cause ont été interpellés en janvier dernier dans l’un des cafés du centre-ville puis relâchés après leur audition par la police. Ils font l’objet de poursuites judiciaires pour des publications sur les réseaux sociaux, selon leurs avocats. Parmi les accusés figurent, entre autres, des médecins, des ingénieurs et un professeur d’université connus pour leur engagement en faveur du mouvement de protestation populaire du 22 février.
Devant le tribunal, les avocats des accusés ont plaidé leur innocence en se référant au contenu d’une vidéo de 12 minutes où aucun des prévenus n’«a appelé expressément à l’attroupement», selon Mes Kerma et Boubekeur, membres du Comité pour la libération des détenus (CNLD).
La défense a, dans ses plaidoiries, rejeté l’accusation contenue dans le dossier tout en appelant au respect des libertés individuelles et collectivités consacrés par la loi. Le verdict sera rendu le 30 novembre prochain, selon le président de l’audience.