18 incubateurs d’entreprises innovantes créés

Abdelhalim Benyellès, Le Soir d’Algérie, 25 août 2020

Un fonds dédié aux créateurs de start-up ainsi qu’un cadre juridique, réglementaire et financier dédié aux start-up et à leurs incubateurs seront lancés prochainement. Ceci permettra à ces entreprises de contribuer efficacement au développement de l’économie nationale.
Abdelhalim Benyellès – Alger (Le Soir) – C’est le ministre délégué chargé des Start-up et de l’Innovation, Yacine Oualid, qui l’a annoncé, hier lundi, sur les ondes de la Radio nationale. Il fait savoir à l’occasion que 18 incubateurs ayant pour but la création de start-up et d’entreprises innovantes ont été créés jusque-là. «Nous attendons la mise en place du cadre juridique devant paraître dans le Journal officiel et devant définir et labelliser les concepts de start-up et d’incubateurs», déclare-t-il, au lendemain de la création du Fonds de financement des entreprises innovantes.
Cette étape sera marquée par la réception des demandes d’investissement dans ce domaine, par le biais d’un portail électronique afin, précise le ministre délégué, de lever toutes les contraintes bureaucratiques.
Dans le cadre des facilitations des procédures de création de ces entités et des investissements dans le domaine des start-up, Yacine Oualid parle d’exonérations fiscales concernant les taxes sur les bénéfices et sur la valeur ajoutée (TVA), de facilitations d’accès aux modes de financement, ainsi que les services des incubateurs au profit des start-up. Au total, 18 incubateurs ont été créés, dont 14 à Alger, annonce le ministre délégué chargé des start-up, rappelant que le ministère prévoit leur extension à travers toutes les wilayas.
L’invité de la Chaîne 1 promet, dans ce cadre, de dépasser toutes les contraintes et de faciliter les procédures d’investissement des start-up qui «exigent des solutions intelligentes et pragmatiques», selon ses propos. Et d’ajouter que l’entreprise innovante diffère de la petite entreprise, car il estime que la start-up dispose de prédispositions à progresser vite dans les domaines de la technologie, de l’innovation, de l’intelligence artificielle et de l’économie numérique.
Enfin, le ministre délégué chargé des start-up et de l’Innovation, Yacine Oualid, déclare que l’Algérie est l’unique pays qui dispose d’un ministère dédié à la promotion des start-up et des entreprises innovantes.

A. B.


Start-up 1 million de microentreprises d’ici 2024

Massiva Zehraoui

L’intégration des microentreprises dans le plan de relance économique a été l’un des principaux volets qui ont été abordés dimanche dernier, lors du Conseil des ministres. Des directives claires ont été données par Abdelmadjid Tebboune qui présidait cette séance, dans le sens d’accompagner les jeunes entrepreneurs dans la création de microentreprises, considérant que chaque entreprise créée contribuera à diversifier l’économie nationale, générant simultanément de nouveaux postes d’emploi pour les jeunes.
Massiva Zehraoui – Alger (Le Soir) – Abdelmadjid Tebboune a, dans cette perspective, signifié qu’avant de parvenir à cet objectif, il est judicieux de dissocier le rôle des microentreprises de la vision sociale et de lui accorder une «dimension économique».
Pour ce faire, le chef de l’État fixe comme objectif, d’ici l’année 2024, la création d’un million de microentreprises prolifiques et génératrices de richesses. «La redynamisation de la coordination entre les microentreprises et les start-up, aux fins de l’obtention d’une faisabilité économique susceptible de participer à une plate-forme économique solide, à même de permettre d’atteindre, à l’horizon 2024, le chiffre de 1 million de microentreprises capables de contribuer à la création de la richesse nationale et d’emplois au profit d’une main-d’œuvre jeune, qualifiée et formée», est-il souligné dans le communiqué qui a sanctionné la rencontre.
D’après les orientations de Abdelmadjid Tebboune, le développement de ce secteur exige de s’appuyer sur certains points précis, dont la création de zones d’activités économiques au profit des microentreprises englobant les différents métiers et professions. Ce dernier a également insisté sur l’accompagnement et l’orientation des entreprises, créées dans le cadre de l’Ansej, qui font face à des difficultés de gestion et de financement, en les assistant pour assurer leur intégration économique.
L’une des dernières mesures appliquées par le gouvernement sur ce plan a été, rappelons-le, le changement de tutelle pour l’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes (Ansej), qui est désormais sous la responsabilité du ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la Microentreprise, en vertu d’un décret exécutif publié au Journal officiel n°41.
Abdelmadjid Tebboune a, par ailleurs, évoqué le recours aux bureaux d’études régionaux pour la création de microentreprises, en leur assurant l’opportunité d’accéder au marché du travail, ainsi que la reconsidération et la redéfinition des microentreprises en fonction des besoins de la nouvelle approche économique, et l’élargissement du champ de participation d’une manière plus efficace de la femme dans le monde de l’entrepreneuriat.
M. Z.