Poursuite des condamnations des hirakistes ces derniers jours : Le procès des militants du RAJ programmé demain à Sidi M’hamed
Iddir Nadir, El Watan, 26 février 2020
Poursuites contre les manifestants du hirak et condamnation à la clé. Hier, l’étudiant en droit de l’université de Biskra, Benalia, Mohamed Amine, a été remis en liberté après près de deux mois de détention.
«Le verdict est tombé à la cour de Biskra : une amende de 20 000 DA contre le jeune étudiant détenu, Mohamed Amine Benalia, qui a été condamné à 18 mois de prison ferme en première instance par le tribunal de Biskra», précise une alerte du Comité national pour la libération des détenus (CNLD).
L’étudiant était poursuivi par l’unité de la cybercriminalité de Biskra pour ses publications sur les réseaux sociaux. Le même jour, à Bordj Bou Arréridj, le juge instructeur a auditionné au fond l’activiste détenu Laalami Chems Eddine, dit Brahim, et de 11 manifestants accusés d’«entrave au bon déroulement de l’élection présidentielle» du 12 décembre 2019.
Précisons que le tribunal de Zemoura à Bordj Bou Arréridj a condamné auparavant Laalami à deux mois de prison ferme le 16 février dernier, mais alors qu’il a purgé sa peine, il est maintenu en prison, puisqu’il fait l’objet de poursuites dans d’autres affaires.
Le CNLD a dénoncé des «accusations supplémentaires préfabriquées pour l’enfoncer et aussi pour le salir» en rajoutant la «détention de drogue de consommation».
Demain, le tribunal de Sidi M’hamed d’Alger a programmé le procès des ex-détenus du RAJ, Djallal Mokrani, Hakim Addad, Nassim Ould Ouali, dit Kamel, Massinissa Aissous et Ahmed Bouider. «Ils ont été arrêtés le vendredi 4 octobre 2019 et remis en liberté provisoire le 2 janvier 2020», rappelle le comité.
Durant la même journée, le procès en appel de l’ex-détenu Mohamed Tadjadit est prévu à la cour d’appel de Ruisseau, Alger.
Connu pour être le poète du hirak, Tadjadit a été arrêté le 11 novembre 2019, puis placé sous mandat de dépôt et condamné à 18 mois de prison ferme le 14 novembre par le tribunal de Sidi M’hamed d’Alger, avant d’être remis en liberté provisoire le 2 janvier 2020, précise le CNLD.