Des activistes du Hirak plaident en faveur d’un congrès rassembleur

Ryad Hamadi, TSA, 28 décembre 2019

Réunis ce samedi 28 décembre à Alger, des activistes, des enseignants universitaires, des syndicalistes et des figures de la société civile ont lancé un appel en faveur d’un congrès rassembleur de toutes les dynamiques de la société civile et des partis politiques.

« Nous appelons l’ensemble des dynamiques du mouvement populaire, la classe politique et les animateurs de la société civile pour œuvrer en faveur d’un congrès rassembleur à l’effet d’arrêter une feuille de route pour concrétiser toutes les revendications du Hirak », écrivent les signataires de l’appel dont le sociologue, Nacer Djabi, l’enseignant Zoubir Arrous, l’historien et auteur Mohand Arezki Ferrad, Said Salhi, vice-président de la LADDH, le journaliste Othmane Lahiani, Hani Bouregaâ (fils de Lakhdar Bouregâa) et d’autres étudiants activistes, au nombre d’une cinquantaine.

Outre cet appel, les signataires réclament des mesures d’apaisement d’urgence dont la libération « inconditionnelle » des détenus d’opinion qui ne doivent pas faire l’objet de « surenchère ou de négociation avec le pouvoir », l’« annulation des charges et poursuites » les concernant ainsi que l’ouverture des champs politique et médiatique public et privé » et la « levée des entraves » à l’exercice des libertés.

Ils dénoncent également les discours « accusateurs de trahison » et les propos « haineux, racistes, de division et d’incitation», relayés sur les réseaux sociaux et appellent le parquet à prendre les mesures légales contre ces « comportements criminels ».

Tout en renouvelant la valorisation de la poursuite du Hirak en faveur de la concrétisation de ses « revendications légitimes, une transition démocratique pouvant conduire à un changement politique radical et pacifique », les signataires dénoncent, par ailleurs, les agressions dont ont été victimes les manifestants hier dans certaines wilayas de la part de ceux qu’ils qualifient de « Baltaguis », sous les yeux des services de sécurité qu’ils appellent à « assumer leur responsabilité ».

Dans ce contexte, ils appellent toutes les composantes de la société à rejeter ces « comportements » et à exprimer leur solidarité avec les victimes « en concrétisation de l’unité nationale ».