Après trois jours de grève: Les enseignants du primaire maintiennent la pression

M. A., Le Quotidien d’Oran, 21 novembre 2019

En l’absence de dialogue, les enseignants des écoles primaires ont poursuivi, hier, leur mouvement de grève pour le troisième jour consécutif, revoyant ainsi les élèves à la maison, et ce, en réponse à l’appel du collectif des enseignants libres du cycle primaire. Ces deniers ont décidé de poursuivre la contestation pour faire pression sur la tutelle et obtenir des réponses concrètes à leurs revendications socioprofessionnelles, dont certaines datent de plus d’une vingtaine d’années.

La Coordination nationale des enseignants libres du cycle primaire n’a pas donné un taux de suivi au niveau national puisque ces derniers ne sont pas encore organisés. Mais, selon leurs estimations la grève a été suivie à hauteur de 80 %, dans certains établissements et 50 %, dans d’autres. En précisant que le taux diffère d’une wilaya à l’autre.

Les enseignants du cycle primaire ont exprimé leur détermination sur les réseaux sociaux, d’aller jusqu’au bout de leurs revendications, les jugeant « légitimes ». Ils n’écartent pas, toutefois, la possibilité de boycotter les examens du premier trimestre. Les grévistes revendiquent la modification du statut particulier pour reclasser les enseignants du secondaire, du moyen et du primaire au même grade de base, la diminution du volume horaire des instituteurs, l’application immédiate du décret présidentiel 266/14 avec effet rétroactif depuis sa signature, en 2014, la création de nouveaux grades d’enseignants pour les matières scientifiques, littéraires et de l’éducation physique. Du point de vue pédagogique, ils exigent l’amélioration des conditions de travail et l’octroi des moyens pédagogiques nécessaires. Ils demandent, également, l’uniformisation des fiches techniques et des approches pédagogiques pour les manuels scolaires, de tous les niveaux du primaire. Ils réclament la limitation des missions des enseignants du primaire au volet pédagogique uniquement et de les dispenser des séances d’éducation sportive ou de surveillance des élèves.