Instance indépendante des élections et code électoral: Réserves et «contre-propositions» pleuvent sur le panel

Mohamed Kebci, Le Soir d’Algérie, 07 septembre 2019

L’Instance de médiation et de dialogue continue de recevoir les propositions des partis politiques et les organisations avec lesquelles elle a eu des entrevues, concernant l’avant-projet de loi portant institution d’une Instance indépendante d’organisation des élections et celui portant code électoral.
M. Kebci – Alger (Le Soir) – Selon une source proche de l’instance, les membres du panel ne cessent de recevoir les avis, remarques et critiques de nombre de partis et autres organisations avec lesquels des rencontres de concertations ont eu lieu.
Des remarques parfois «acerbes», comme le reconnaissait, mercredi dernier, le coordinateur du panel, de la part d’un parti dont il taira le nom mais qui s’est révélé être celui que préside Ali Benflis. Et ces «réserves» ne remettent pas en cause, ceci dit, le «mot d’ordre» d’une élection présidentielle au plus vite, prôné par tout ce beau monde se recrutant quasi-majoritairement parmi ceux qui ont eu à faire partie du sérail ou ayant évolué de tout temps à la périphérie.
Et les membres du panel s’attellent, apprend-on de même source, à faire la synthèse de ces remarques pour les mettre dans le rapport final à remettre tout prochainement au chef de l’Etat comme annoncé d’ores et déjà par Karim Younès qui a, par ailleurs, fait part de l’impasse faite sur la conférence nationale qu’il avait pourtant annoncée avant même l’entame de sa mission de médiation et de dialogue.
Il explique ce «renoncement» par le fait que cette démarche, récusée, selon lui, par certains de ses interlocuteurs parmi les chefs de partis et autres acteurs de la société civile rencontrés, présentait la contrainte majeure du temps. Par ailleurs, l’instance que coordonne l’ancien président de l’APN (Assemblée populaire nationale), continue de se concerter. Avant-hier jeudi, il avait rencontré le président de l’association des Oulémas musulmans algériens.
A l’occasion, Abderrezak Guessoum a insisté sur la «nécessité d’assurer toutes les conditions et garanties pour la transparence et la régularité des prochaines élections.
Pas que cela puisqu’il proposera, aussi, de mettre le doigt sur l’impératif de «choisir» les membres de l’Instance indépendante chargée de la supervision des élections parmi «les compétences nationales jouissant de crédibilité, de neutralité et d’impartialité».
Le président de l’association des Oulémas a également abordé la question du «climat de travail favorable» à garantir à travers, selon lui, des «mesures d’apaisement», citant «le pardon des faux-pas de certains jeunes du Hirak» et «la formation d’un gouvernement national de consensus pour superviser la prochaine étape». Pour leur part, l’Organisation nationale des enfants de chouhada, le Front de la bonne gouvernance (FBG) et l’Union nationale pour le développement (UND), qui ont eu des rencontres le même jour avec Karim Younès, ont estimé, que «l’accélération» de l’organisation de l’élection présidentielle», était «la meilleure solution» pour surmonter «l’impasse» que connaît le pays.
M. K.