Impressions d’Alger, mardi 12 février 2019

Près de 24 heures après l’annonce du retrait de la candidature du président sortant pour un 5ème mandat , la nomination d’un nouveau premier ministre et d’un vice premier ministre , ainsi que l’organisation d’une conférence nationale ,    la vie dans la localité
de zeralda reprenait presque son cour normal tôt le matin , administrations ouvertes , cafés à moitié plein , établissements scolaires partiellement fonctionnelles et annonces de grèves des enseignants mercredi et jeudi pour les trois cycles.

Les discussions dans les lieux publics interpellent  mon attention , partagés entre l’attentisme des uns en quête éclaircissements , et scepticisme des autres – peu nombreux – qui voient plutôt d’un bon œil les dernières décisions.

Ce qui retient l’attention , c’est qu’au fil des heures et au fur et à mesure que les citoyens parviennent à saisir l’enjeu ,  Un sentiment de détermination se fait sentir chez chacun d’entre eux , signe particulier : les visages sont plutôt détendus , et la réponse cinglante : « pas de marche arrière». Ce qui a peut-être également contribué à renforcer cette détermination  chez les citoyens rencontrés c’est cette déclaration de Macron saluant
les dernières décisions du régime qui sonnent chez eux comme une énième
provocation et une confirmation pour ceux qui en doutaient encore que le processus d’indépendance entamé en 62 n’a toujours pas connu son épilogue , qu’après la libération des terres ,  celle des hommes frappe aux portes …

Autres point important , les citoyens veulent pouvoir mettre des noms sur la mobilisation citoyenne , laissant entrevoir un sentiment  d’inquiétudes. C’est une question récurrente
Chez beaucoup de gens « bien sûr qu’on veut un changement , mais qui va nous représenter ?»