Solidarité nationale et condition de la femme : «Le code de la famille connaîtra prochainement de nouveaux amendements»

R. N. et agence, El Watan, 12 janvier 2019

La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Ghania Eddalia, a affirmé, jeudi à Alger, que le code de la famille «connaîtra prochainement d’autres amendements».

Lors d’une séance plénière de l’Assemblée populaire nationale (APN), consacrée aux questions orales, Mme Eddalia a mis en avant «les efforts consentis avec toutes les parties concernées pour la révision du code de la famille, au sein duquel plusieurs amendements ont été introduits ces dernières années».

A la question d’un député sur «la recrudescence du phénomène du divorce dans la société algérienne», la ministre a noté que le nombre des divorces enregistrés a dépassé 65 000 en 2017, selon les statistiques du ministère de la Justice, ajoutant que l’Etat «accorde une grande importance à la préservation de la famille et à sa stabilité».

Elle a ainsi rappelé la promulgation des lois relatives à la protection de l’enfant et des personnes âgées, et l’amendement des codes pénal et de la famille en vue de «faire face aux différentes formes de violence et d’accorder à la famille sa place juridique au sein de la société, en termes de protection et de stabilité».

Citant le décret exécutif  n°16-62, qui fixe les «modalités d’organisation de la médiation familiale et sociale pour le maintien de la personne âgée dans son milieu familial», la ministre a rappelé «les différentes activités de sensibilisation tracées par le secteur, en coordination avec les acteurs de la société civile, d’experts, de spécialistes et de professeurs universitaires pour sensibiliser à la nécessité de prémunir la famille des différents fléaux sociaux».

Répondant à une question d’un autre député sur «les raisons de la suppression, suite à une opération d’épuration des listes, de l’Allocation forfaitaire de solidarité (AFS) accordée à certaines catégories de malades chroniques et de personnes handicapées», elle a précisé que cette AFS «profite aux personnes handicapées sans revenu», soulignant que «le nombre de ses bénéficiaires s’élève à près d’un million».

Mme Eddalia, qui considère l’AFS, estimée à 3000 DA, insuffisante et ne répondant pas aux besoins du bénéficiaire, a précisé qu’elle «sera revue à la hausse à l’avenir, après l’amélioration des conditions financières du pays».

Concernant la loi sur la protection et la promotion des droits des personnes handicapées qui consacre pas moins de 1% des postes d’emploi au profit de cette catégorie, la ministre a indiqué que ce taux «n’est pas bien appliqué dans les entreprises» et que son secteur «veille, depuis des mois, avec les secteurs concernés, à mettre en œuvre cette mesure au profit des personnes handicapées».