Entreprises privatisables

Entreprises privatisables

Des listes et des formules

G.O., LeQuotidien d’Oran, 6 janvier 2001

Le total général des entreprises nationales inscrites au programme est de 101 entreprises. La privatisation totale est proposée pour 12 briqueteries, 3 céramiques, 1 viabilisation EVSM et 1 entreprise de travaux Travosider, l’ensemble issu du secteur Réalisation et matériaux de construction. Le tourisme met sur le marché et pour la même formule 10 hôtels, l’agroalimentaire 6 unités d’eaux minérales, 5 limonaderies et 4 brasseries. L’ouverture du capital concerne 12 cimenteries, 2 hôtels (El-Djazaïr et El-Aurassi), 1 unité de transformation d’or relevant du secteur des finances, 9 entreprises (verrerie, peinture, papier et soie, gaz industriels, divers), Air Algérie, 2 métallurgie, 6 transformation des métaux, 2 raffinage d’huile, 1 aliment bétail, 1 complexe corps gras, 6 céréales (4 Eriad, maïserie, biscuiterie), 2 levure fraîche, 1 commerce de vins, 2 produits laitiers, 1 tannerie mégisserie, 4 textile, 1 tabac et allumettes (SNTA), 2 transformation (liège et bois), Cycma, BCR et enfin un appareil de mesure et contrôle. Il est recensé en outre 79 entreprises relevant des holdings publics nationaux et régionaux, entre autres 6 imprimeries réparties à travers les régions du pays et 2 marchés (fruits et légumes). Ce qui donne un total de 180 entreprises proposées à la privatisation dont 80 concernées par « un traitement immédiat parmi lesquelles 65 relèvent des portefeuilles des holdings nationaux et 15 des holdings régionaux ».
Au 31 décembre 1999, l’ensemble de ces entreprises représentent un chiffre d’affaires cumulé de 240 milliards DA, soit 40% du chiffre d’affaires global des entreprises détenues en portefeuille par les holdings et fonctionnent avec un effectif de 88.220 employés. L’endettement de ces entreprises à l’égard du Trésor et des banques est évalué à la même période à près de 57 milliards DA. En complément de ce programme, il est proposé à la participation privée des biens et services publics relevant d’établissements publics ou d’administrations à l’exemple des activités d’éducation et de formation, de soins, de tourisme (concession de stations thermales ou de plages), de télécommunications (octroi d’une seconde licence GSM et ouverture du capital de l’opérateur public), de transport (réalisation et exploitation de la nouvelle aérogare d’Alger, du métro d’Alger, de la nouvelle gare d’Alger avec le centre d’affaires de l’Agha et de l’exploitation du port de Djendjen), de distribution d’eau (mise en concession de dix stations de traitement d’eau potable et réalisation de trois autres) et de l’agriculture (mise en concession de 400.000 ha et octroi du droit de jouissance aux riverains du domaine forestier).
En cas d’absence d’acquéreurs au-delà d’un délai raisonnable, il est prévu de réduire le coût de cession, « voire proposer la cession au dinar symbolique » ou alors décider de la cession aux cadres et aux travailleurs avec paiement différé « notamment à travers des formules de leasing ». La proposition d’un contrat de gestion est aussi prévue au même titre que la liquidation physique de l’entreprise par une vente aux enchères. L’on ne manque pas de souligner que les cadres des entreprises vendues pourraient bénéficier « à des conditions favorables » de crédits pour la création de micro-entreprises octroyés par un fonds de privatisation dont l’institution est « à prévoir ». Ce fonds permettra en outre de financer la formation des travailleurs « en sureffectif et d’assurer leur redéploiement vers d’autres entreprises ».

 

 

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