Mohamed Lamari à Stuttgart

DEFENSE
Mohamed Lamari à Stuttgart

K. Benelkadi, ElWatan, 28.2.01

Voir déclaration de presse de l’organisation Pro Asyl (allemand)

Le général de corps d’armée Mohamed Lamari, chef d’état-major de l’ANP, s’est envolé hier à destination de Stuttgart (Allemagne) à la tête d’une importante délégation du ministère de la Défense nationale pour effectuer une visite de travail au quartier général du Commandement des forces américaines en Europe.

Cette visite fait suite à l’invitation qui lui a été adressée par le général C. W. Fulford, commandant en chef adjoint du Commandement des forces américains en Europe et s’inscrit «dans le cadre de la poursuite du développement des relations de coopération entre les forces armées américaines et l’Armée nationale populaire et permettra aux deux parties d’examiner les questions d’intérêt commun». Dans ce contexte, il est à rappeler que les relations entre les deux armées se sont renforcées depuis quelques années. Des manœuvres militaires conjointes ont eu lieu régulièrement dont la plus récente est celle du début du mois de février entre les forces navales algériennes et la force américaine (US Navy). Elles comprennent plusieurs exercices consacrés à la lutte anti-sous-marins. Un bâtiment de la VIe flotte américaine, le US Grasp, avait participé à des manœuvres navales avec des navires de la marine algérienne en mer Méditerranée le 12 août 2000. Lors d’une visite du commandant de la VIe flotte américaine, le vice-amiral Daniel Murphy en septembre 1999 a déclaré : «Le choix n’est pas une coïncidence. C’est une conséquence directe des changements positifs et impressionnants en cours en Algérie.» «Notre présence aujourd’hui est de démontrer le soutien à Bouteflika pour ses actes de réconciliation et de renforcement de la démocratie. Nous sommes prêts à assister l’armée.» Pour les Américains, si l’Algérie veut profiter de l’expérience militaire (en matière de coopération et de formation), elle doit intégrer le groupe d’actions humanitaires sous l’égide de l’OTAN. Ils veulent en fait établir entre les deux armées des rapports nouveaux, traduisant la fin d’une époque, celle des idéologies véhiculées par près d’un demi-siècle de guerre froide. L’Algérie et l’OTAN ont engagé jusque-là des contacts qui demeurent à un stade embryonnaire. La première rencontre officielle a eu lieu en octobre dernier à Bruxelles. Elle entre dans le cadre du dialogue politique ouvert en 1995 par cette alliance avec six pays de la Méditerranée.

 

 

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