Deux autres mois de prison ferme pour Ghoul Hafnaoui

TRIBUNAL DE DJELFA

Deux autres mois de prison ferme pour Ghoul Hafnaoui

Le Soir d’Algérie, 3 août 2004

Comme rapporté par Le Soir d’Algérie dans son édition de lundi 2 août, Ghoul Hafnaoui a été présenté devant le tribunal de Djelfa pour répondre d’une nouvelle accusation du parquet. Il s’agit d’une action en citation directe du fait du flagrant délit, ne nécessitant pas d’instruction. Il est utile de rappeler les faits reprochés qui sont liés à une lettre rédigée par l’inculpé et qui aurait emprunté un canal illégal c’est-à-dire à l’insu de l’administration pénitentiaire.
Ghoul se serait adressé dans cette lettre à sa fille préférée Soumia. Le caractère délictuel est de ce fait établi et même conforté par le journaliste qui en a fait l’aveu lors de l’audience tenue hier. Ghoul reconnaît en effet qu’il avait dissimulé cette missive pour la confier à un journaliste ! à l’occasion d’une de ses nombreuses comparutions en audience publique. Notons que l’article contenu dans le dossier judiciaire concerne le quotidien El Watan qui avait repris et commenté la lettre de Ghoul fidèlement dans son édition du 30 juin 2004. Le parquet le considère comme un support servant d’élément matériel constitutif d’infraction. Précisons aussi que ces faits sont réprimés par l’article 203 relatif aux infractions pénitentiaires. Ghoul reconnaît publiquement les faits, mais récuse le fait qu’il sache en connaissance de cause leur interdiction par le régime pénitentiaire. Ceci ne constitue nullement un délit excusable ! Il écope donc de 2 mois d’emprisonnement et 10 000 DA d’amende non sans avoir été l’objet d’un mandat de dépôt le 1er août, ce qui permet au délai de commencer à courir ! Ghoul aura en définitive dans son “escarcelle judiciaire” une peine de 3 mois d’emprisonnement ferme dans l’affaire dite Le Soir d’Algérie, actuellement objet de pourvoi en cassation, 2 mois ferme dans l’affaire dite El Djazaïr-News en cours d’appel et enfin celle d’hier qui fera certainement l’objet d’un appel.
Abdelkader Zighem