Le FFS exige la libération des journalistes

Réuni vendredi en Conseil national

Le FFS exige la libération des journalistes

El Watan, 23 mai 2005

Le Front des forces socialistes (FFS) est outré par le harcèlement que subissent, au quotidien, les forces vives de la nation, notamment les journalistes et les syndicalistes.

Dans une déclaration rendue publique hier, à l’issue de la session extraordinaire, vendredi, du Conseil national élargi aux élus, le parti de Hocine Aït Ahmed n’a aucunement ménagé les hautes autorités de ce pays pour dénoncer « la répression et la terreur » érigées « en mode de gouvernance et de gestion des affaires du pays ». Il a vivement dénoncé « les chantages financiers et les intimidations contre les syndicalistes et les travailleurs de l’Education nationale », « les arrestations dont font l’objet les militants et les élus », citant dans le même sillage des régions comme Ghardaïa, Aïn Lahdjel (M’sila), Matmore (Mascara), Bordj Bou Arréridj, Bougtob et Azil Abdelkader (Batna) qui vivent sous le joug répressif de l’administration centrale. Le FFS a aussi exigé « la libération immédiate des journalistes et des militants politiques injustement incarcérés ». Revenant sur la crise de Kabylie et la question de la dissolution des assemblées élues de cette région, le plus vieux parti d’opposition a réitéré son « opposition » à cette démarche qui s’inscrit à contre-courant de la volonté de la population locale exprimée par voix électorale. Le FFS a ainsi insisté sur « son refus de marchander le mandat populaire ». Pour lui, les retombées d’une décision de dissolution « illégale et arbitraire » ne peuvent être que « dangereuses » quant à la stabilité de cette région, appauvrie et meurtrie. Inquiet des « risques d’une relance criminelle de l’entreprise de dislocation sociale, économique et politique de la Kabylie », le FFS met en garde les autorités quant à une évolution de la situation qui pourrait devenir « incontrôlable ». Dénonçant la fermeture du champ politique à toute voix discordante, le parti d’Aït Ahmed a fait état de la montée vertigineuse du clientélisme politique. Dans la même déclaration, le FFS a estimé que le pays s’est enfoncé, plus que jamais, dans « l’immobilisme politique, l’improvisation économique et la liquidation sociale ».

M.A.O